La" Sonate à Kreutzer " de Beethoven
- Ginette Flora Amouma
- 23 mars
- 3 min de lecture
Ludwig van Beethoven, né en 1770 et mort en 1827, est un compositeur allemand né à Bonn et mort à Vienne.
C’est le dernier représentant de la période classique et celui qui ouvre la voie au romantisme en musique.
Marqué par la surdité à 27 ans, il trouve dans la musique, la volonté de s’évader dans une autre forme de joie.
Le style qu’il donne à ses symphonies reflète la puissance de sa pensée à chercher la joie et la forme artistique qui exalte cette joie d’où l’énergie qu’il donne à ses compositions.
Ce sont des formes « héroïques », « des odes à la joie », des symphonies consacrées à louer une idée de liberté, de grandeur ou d' admiration à la nature.
Romain Rolland dit de lui :
« Il est bien davantage que le premier des musiciens. Il est la force la plus héroïque de l’art moderne. »
Il trouve dans ses moments d’abattement où la tentation d’en finir avec le suicide le hante, la force de résister.
Il quitte Bonn après la mort de ses parents et accepte la proposition de Haydn de venir s’installer à Vienne en Autriche.
Il se fait connaître par des concerts réguliers où sa maîtrise de la technique le consacre comme un pianiste virtuose.
C’est au cours de ses déplacements pour ses concerts qu’il se rapproche de l’ambassade de France et rencontre ainsi le musicien français violoniste Rodolphe Kreutzer.
C’est à lui qu’il dédie sa sonate pour violon et piano N°9 en la majeur qui porte son nom.
La sonate pour piano et violon n°9 se compose en trois mouvements. C’est la plus célèbre de ses œuvres et c’est aussi la plus longue ( 40 mins environ )
Elle est considérée comme une œuvre difficile et pourtant elle est aujourd’hui la sonate la plus populaire du répertoire du violon et la plus jouée.
Elle est divisée en trois mouvements.
- Adagio sostenuto en la majeur puis un presto en la mineur
- Andante en fa majeur en forme de variation d’une durée de 18 minutes
- Presto en la majeur d’une durée de 10 mns
Mais la surdité le rattrape de plus en plus et il s’isole craignant que le public ne s’aperçoive de son handicap. Il est critiqué et taxé de misanthropie par ceux qui ne connaissent pas le handicap dont souffre Beethoven, aggravé par d’autres comorbidités qui dégradent sa vie quotidienne.
Il écrit une lettre « Le testament de Heiligenstadt » retrouvé après sa mort où il informe ses détracteurs ...
« que je suis frappé d’un mal terrible … qui m’isole …Vous qui pensez que je suis haineux, obstiné, misanthrope, comme vous êtes injustes ! Malgré les obstacles de la nature, j’ai tout fait cependant pour être admis au rang des artistes et des hommes de valeur ... » »
A la fin de sa vie, il écrit des symphonies, des œuvres longues et énergiques, dans un style grandiose qu’après lui le romantisme sonore et fastueux s’appropriera pour en accentuer les effets.
A 35 ans, il s’essaie à un opéra. Il écrit « Fidelio » qui passe inaperçu et remporte peu d’adeptes à cette histoire d’hommes et de femmes engagés dans le lien conjugal, exposés aux surprises de destins impuissants se mêlant aux leurs, maints sujets collatéraux que les critiques reprendront pour les élargir.
L’homme et la femme, l’éternel sujet qui tapisse la vie de Beethoven qui cherche son âme sœur tout au long de sa vie.
Les symphonies du compositeur au nombre de 9 font l’objet d’une légende. On dit que composer une 10ème symphonie serait se coltiner avec la mort car Beethoven n’achève pas sa 10ème symphonie. Il meurt après avoir lutté contre le destin.
L'influence artistique de son œuvre est considérable tant en littérature qu'en musique et peinture.
Léon Tolstoï écrit une nouvelle intitulée " La sonate à Kreutzer" en se référant à l'un de ses personnages qui joue cette musique dans le drame policier développé par l'écrivain russe.

© Radiofrance.fr/ sonate à Kreutzer
Le début du 20ème siècle trouve dans cette sonate de quoi nourrir la musique, la peinture et les œuvres cinématographiques.
Le charme discret de la sonate agit encore comme un liniment d'une douce beauté.

Ginette Flora
Mars 2025
"Il est bien davantage que le premier des musiciens. Il est la force la plus héroïque de l’art moderne. » "
Superbe voyage , j'ai goûté à tout ... merci ! Tu sais si bien nous offrir ces univers musicaux ...❤️