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Les heures incomplètes




Savez-vous que m’égratignent les sarments de ces heures

Comblées d’une joie que je n’avais pas épuisée

Que dans les ramures d’un arbre creusé d'une tumeur

Je n’avais pas vu que son aubier pouvait me rassasier


Une jonque glisse sur le temps bleu du fleuve repu

Vous ai-je parlé des jonquilles sur les rives vierges

Quand la brise du soir convulse les remous retenus

Je n’avais pas libéré les flammes de leurs cierges


C’était l’instant tombé en paillettes sous une tonnelle

Un feuillage se penchait pour figer le parfum que je craignais

Tout brûlait encore, la cire opalescente des chandelles

La trace des doigts, l'eau des fleurs avides d'un regard.

Comme j’aurais aimé savoir que le banc vous attendait !

16 Comments


Orane
Orane
Feb 11, 2023

oui... le banc l'attendait...

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Ces bancs qui sont là, posés comme pour nous inviter à entendre un message ...

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Marcel Faure
Marcel Faure
Feb 11, 2023

Un bel instant de romantisme

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Merci d'avoir aimé cet instant .

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agus.frederic
Feb 11, 2023

Les feuilles mortes se ramassent... à la plume ! ^^

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... et les jeux de mots aussi !!

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Colette Kahn
Colette Kahn
Feb 11, 2023

Sur le banc, les feuilles du livre ne se sont pas envolées... Le signe d'un espoir ?

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Toujours croire, ne jamais se décourager !

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berliner.randolph
berliner.randolph
Feb 11, 2023

Il y aura toujours un banc qui attend le promeneur afin qu'il regarde et qu'il voit

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Tant de choses simples à voir profondément .

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