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Les carnets de la Lozère de Jean-François Rey, artiste peintre

Dernière mise à jour : 15 mars


© Exposition Couleurs d'Aubrac et d'ailleurs - Croix au printemps-JF Rey


Burons, bolets et beautés des espaces où il a grandi, le peintre aquarelliste Jean-François Rey revient sur ses terres natales, un pèlerinage, des sentiers qu'il retrouve, il les arpentait à pied, à vélo, à ski et

... maintenant un pinceau à la main "

Professeur d’éducation physique, il partage  ses passions pour les randonnées, les voyages et les moments uniques où il découvre les visages et les merveilles d’une nature que son pinceau accroche.  Les pigments, il les métamorphose sur ses toiles où l’aquarelle le laisse recueilli et en perpétuelle contemplation des saisons. Leur intemporelle procession dans les couleurs et les renaissances le gardent confiant dans sa démarche à suivre le mouvement inexorable  de la vie toujours recommencée.

 Il n’a pas  suivi un cursus d’arts  appliqués ni suivi des formations. Il s’est fait seul, il est allé au devant des couleurs, les a apprivoisées, il s’est agenouillé sur les sentiers de Compostelle et levé les confidences  d’une flore enivrée par les caresses du vent.

 En  dessinant les pétales  et en lissant les feuilles d’un vert brouillé de lisérés grisés,  il a pu voir de près que les  tiges se relèvent après avoir subi les passages  des bourrasques.

Avec la peinture, il refait les chemins de son enfance,  va au devant des burons, ces cabanes de bergers où se prépare l’aligot des plateaux de l’Aubrac.  

Les vastes prairies à remplir lui inspirent une série de tableaux où les burons se révèlent comme des havres de paix dans le silence qui les entoure et dans l’espace qui les embrasse.


Il réactive sur sa toile les fermes en hiver quand il comprend qu’il y a un isolement plus grand encore que les espaces environnants, les fermes au printemps quand il s’émerveille de la naissance des jonquilles. Pour parler de l’automne, il se calfeutre.


© Fermes au printemps et vaches - Aquarelles JF Rey


Il y a cette saison qui impressionne. Elle assombrit le ciel, fait rentrer les vaches, rougit les arbres, jaunit les sols, donne le tournis aux herbes et aux branches un craquement puis deux autres grattements  d’allumettes brièvement maintenus en  éveil.

C’est la saison du jugement où les toits des fermes, les murs des burons craignent d’être mal jugés. On accroche une cardabelle sur les portes pour éloigner les mauvais esprits.

C’est la halte dans les chaumières ou les refuges avec de quoi survivre dans le havresac qui ne quitte guère le peintre qui tient serré tout contre lui ses bâtons de couleur. Il encre ses toiles quand gronde au dehors les rafales furieuses d’un orage en colère.  C’est en marchant dans les terres à l’immense cœur solitaire qu’il a appris à écouter mugir les silences. Il s’inquiète de la voix qui vient le surprendre et l’interpelle et quand il cherche à lui répondre en reprenant sa marche sur les pistes, c’est  pour bientôt comprendre que la réponse était la respiration qui s’exhalait quand il marchait.


Expositions




© Fermes en hiver - JF Rey


Plus d’une centaine de ses toiles sont chaque fois exposées à la maison de l’Aubrac, le centre d’animation où se retrouvent les artistes du lieu.

Le pavillon  créé en 2002, la maison de l’Aubrac, est perché à une altitude de 1300m.  C’est une galerie d’art et un centre culturel qui recense le patrimoine  culturel local. Situé au point de convergence entre trois départements, l’Aveyron, le Cantal et la Lozère et au centre du parc régional de l’Aubrac, il offre une halte aux pèlerins qui suivent le chemin de St Jacques de Compostelle.

 

 Le carnet


 En 2011, JF Rey publie un ouvrage :

 Le carnet d’aquarelles en Lozère, 2011

 Editions de Borée



Il rassemble dans l’ouvrage tout ce qu’il a côtoyé, rencontré, espéré, rêvé de sa Lozère natale. On y admire non seulement les paysages mais aussi la flore et la faune qui ont une grande place dans les pages du carnet.

Le peintre s’attarde sur les collines, sur les plateaux, les roches et les arbres. Il restitue la vie agitée de leur habitat alors que la terre semble aride et impassible.

Cependant les couleurs indiquent qu’il n’y a rien  de placide quand bien même le regard des vaches semble l’indiquer.

Mais il n’y a pas que les vaches en Lozère, semble dire l’ouvrage quand on le feuillette avec grande empathie et qu’on voit des cèpes, des bolets, des anémones et des ancolies jouer de leur viole.

Le genêt jaune au port arqué comme une harpe baroque sur les landes promène son étincelle dans les massifs où se meuvent de rustiques espèces qui ne disparaîtront pas.

Elles reviendront, ce sont elles qui nourrissent le sortilège de la Lozère.


© Images Carnets de JF Rey

Ginette Flora

Mars 2025

 

6 Comments


viviane parseghian
Mar 17

Merci pour la découverte, Ginette .. j'aimmmme vriament beaucoup !❤️

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Il y a des endroits dépaysants vraiment pas loin de chez nous !!

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De belles aquarelles tout en délicattesse pour raconter la Lozère. Sur un très beau texte de toi Ginette pour les commenter. Merci pour tous ces chemins où tu nous entraines pour parfaire nos connaissances...

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Si tu savais le nombre de peintres qui aquarellent là-bas ...

C'est un vivier ! J'irai puiser lentement, ils sont toujours là et me laissent le temps de venir à eux !

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Élisabeth
Mar 15

Très belles aquarelles

J'aime beaucoup

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Des peintres, il y en a tant , suivre leurs oeuvres c'est comme prendre la route des pèlerins !

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