Le vent
- Ginette Flora Amouma
- 30 mai 2023
- 1 min de lecture
Le vent pourtant voulait quand il est venu vers moi
Que son appel fût entendu et point fugace
Les soupirs qu’il bruissait, les souffles qu’il perdait
C’était contre les murs d’un cœur de peu d’espace
Il ouvrit les cloisons de ma cellule austère
S’y logeant sans trouver le feu qui l’empoisonne
Il s’est laissé prendre au piège de mes arpèges
Tout palpitant d’un regret qui malgré tout l’étonne
Plus grand plus puissant plus lointain est son refrain
Il cherchait ce que veulent les oiseaux comblés
En plein vol sentir le ciel couler sur ses ailes
Et toucher la main que je ne touche jamais
Dévaler les cascades, grimper sur les arbres
Pouvoir gémir sur les aubes souveraines
Lever le blé et le rendre fou de ses marbres
Un rythme de bohème, une cadence reine
Et mon cœur endolori n’a pas su courir
Ni aussi loin ni aussi haut ni prendre vie
Rien sur la terre n’était suffisant pour celui
Qui disait : il m’en faudrait plus pour m’adoucir
Plus grand plus puissant, je le rêve plus immense
Où je pourrai jouer un air de liberté
En t’épargnant les frayeurs qui te tourmentent
C’est un doux zéphyr qui saura te visiter
Mai 2023
Ta plume au "Vent" est une délicate caresse poétique, Ginette ! ^^
Le vent en majesté avec tes mots, Ginette... et ne dit-on pas : "quel bon vent vous amène ?" 😉
Chez nous, un de nos vents porte le nom d'un grand poète. Ce vent glacial est personnifié; on l'écoute, on lui parle, on crie plutôt pour se faire entendre, on l'aime, on le craint, ce doit être le souffle des dieux.
Ceci étant dit, Ginette, ton poème est très beau, merci.
"En plein vol sentir le ciel couler sur ses ailes
Et toucher la main que je ne touche jamais "
Mais que c'est beau, Ginette,❤️ c'est un souffle qui glisse sur chaque bord de tes mots et on le respire avec délice ..
Le vent, ce vent, qui parfois caresse, mais qui si souvent griffe, faut-il, quand il s'incarne, s'en méfier et le fuir, ou faut-il l’accueillir, le recueillir, ce symbole de liberté, capable d'attiser les incendies, et d'amener les nuages salvateurs, d'humidifier les cœurs, comme de les dessécher... ?