La symphonie N°7 de Ludwig Van Beethoven
- Ginette Flora Amouma
- 25 mars
- 3 min de lecture

© adobe stock-Beethoven portrait
Herbert von Karajan dirige en 1971 la 7ème symphonie de Beethoven en La majeur, la finale, le 4ème mouvement de la symphonie qui au total dure 40 minutes.
La symphonie N° 7 est composée de 4 mouvements. La finale est jouée sur le tempo allegro con brio.
Von Karajan dirige les yeux fermés et semble incarné par la musique. C’est un corps à corps, il réalise une fusion. Une fusion du corps et de l’esprit. Beethoven a mis dans ses œuvres le corps en musique d’où le mot "danse" qu’on attribue à ses symphonies.
Wagner va plus loin. Il dit :
« C’est une apothéose de la danse ! C'est la danse dans son essence suprême. La réalisation la plus bénie du mouvement du corps concentré dans le son. Beethoven a mis le corps en musique." ( Wagner-1849 )
Voici un extrait du 4ème mouvement " La finale "
Beethoven a 41 ans quand il compose cette œuvre en 1811 et 1812.
La 1ère exécution est faite en 1813. C’est un concert symphonique qui exalte la fibre patriotique du peuple autrichien. Il est destiné à aider les soldats autrichiens à résister contre la Grande Armée de Napoléon 1er.
Le tout est étincelant, exaltant, d’un faste « furioso » dont s’inspireront les grands romantiques comme Wagner.
La symphonie N°7 fait partie de l’œuvre symphonique monumentale de Beethoven qui recrée une des formes majeures de la musique européenne.
Il a doté ainsi l’Occident du plus grand domaine symphonique de l’humanité. Les symphonies de Beethoven se révèlent être le corpus le plus spontané, le plus intuitivement fusionné avec le corps où le grand musicien affirme que la musique est un corps et que le corps est une musique.
C’est une musique battante, conquérante qui va de l’avant et ne se confond pas avec l’indicible ou l’invisible dont se feront le chantre les romantiques.
Le monde tout entier est musique pour Beethoven qui n’entend que sa musique intérieure car pour lui qui est atteint de surdité, sa musique qu’il n’entend pas est un rêve qu’il se donne pour tâche de réaliser, ne serait-ce que de l’atteindre.
Pour nous, la musique qu’il dirige est un puissant vecteur d’énergie créatrice. En fermant les yeux quand il dirige l’orchestre, Herbert Von Karajan l’a compris. Il fusionne avec son corps, avec le rêve intérieur de Beethoven pour libérer l’incroyable force qui propulse l’énergie humaine.
Energie, ampleur, brillance, dynamisme, flamboyance, il faut voir en Beethoven sa capacité à rameuter une foule d’individus, à leur insuffler courage et foi, à faire passer un courant de son moi intérieur qu’il entend et qui pour être entendu a besoin de l’écoute de l’autre.
L’éblouissante finale de la 7ème symphonie en est la preuve criante d’où l’usage fait des timbales, du cor, du basson et des contrebasses. C’est dans le génial assemblage de sonorités belliqueuses que Beethoven affirme sa symphonie comme une déclaration enflammée de ce qu’il entend en lui.
Il lègue ainsi au romantisme la fièvre de la pulsion, du grand rêve qui chemine en nous.
Beethoven reste le maître de la musique symphonique car elle lui vient de son énergie à surmonter les obstacles de sa vie, à surpasser les inconforts de son infirmité, à donner l’exemple d’un être humain en combat permanent avec le drame, la souffrance, la mort.
Entre lui et la mort, il y a la musique. C’est pour cela qu’on dit que son style est un style héroïque.
La déclaration de Beethoven, à l’un de ses mécènes est à juste titre très éclairante :
« Prince, ce que vous êtes, vous l’êtes par le hasard de la naissance. Ce que je suis, je le suis par moi. Des princes, il y en a eu et il y en aura encore des milliers.
Mais il n’y a qu’un Beethoven. »
Ginette Flora
Mars 2025
viviane parseghian
Merci à Toi, j'ai écouté, entendu, lu et j'ai tout aimé ❤️
La Symphonie N°7 de Beethoven, dirigé par Herbert Von Karajan est ma préférée.
Cette envolée fantastique m'émeut tellement à chaque écoute !
Merci infiniment Ginette.