L'Avent, jour 23 Joseph

Il a une place particulière dans le conte de Noël.

Il apparaît comme un pilier.

Sans lui, rien n'existerait sous cette forme surnaturelle.

Il a dû accepter l'inconcevable, entrer dans le sillage des étoiles.

Il n'était pas un sacrifice, il est la véritable voie de l'amour.

Il y a des textes qui parlent de sa longue souffrance, de son abnégation face à l'innommable, la difficile voie intérieure qui le conduit à rester auprès de la famille qu'on lui a donnée.

C'est lui qui apporte les véritables valeurs de l'humanité et par la même occasion, il offre le seul, le véritable cadeau qui est montré en silence dans l'accomplissement de l'acte de la vie.

On le voit toujours dans toutes les représentations picturales ou autres, penché sur l'enfant, présent auprès de la mère, discret et ne laissant dans nos esprits que l'empreinte des gestes essentiels et décisifs que sont les travaux humbles et nourriciers de chaque jour, l'empilement des bûches pour l'âtre, le pain à conserver, l'eau à remplir dans cruches et seaux ... l'âne à bichonner, un mode de transport familier pour la mère et l'enfant. Le temps de la famille à préserver pour que le moment venu, son rôle cessât de produire. " Pars en paix " lui dit Marie quand il meurt dans sa cabane au fond des bois.

L'histoire était de montrer qu'il a une place certainement la plus haute, celle de l'origine énigmatique de l'univers, intrigante, séduisante, inlassablement convoitée dont on ne sait rien et dont il doit porter la couverture humaine.