L'Avent, jour 16 Au pays des lutins

Je n'en ai qu'un de lutin chez moi mais quand j'ai su que c'est une créature protectrice, je l'ai gardé près de moi et souvent je lui parle, je lui confie mes pensées et je l'entends rire.

Il s'esclaffe, me gourmande, me dit que je vagabonde.

Le lutin est un être nocturne, un de ces petits êtres faisant partie du petit peuple qui vit dans les sous-bois pour ne pas dire sous terre. Il fait partie de la pensée imaginaire du peuple, le grand, celui dont les humains font partie.

Il y a un petit peuple dans le grand et souvent le lutin se glisse dans les grands domaines des jardiniers pour s'y adonner à ses facéties.

Il y a les lutins des forêts, les sylvains et il y a les lutins plus amènes, ceux qui sont les vaillants gardiens du foyer.

On les aime quand ils sont protecteurs.

On les taquine quand ils sont facétieux d'où les échanges véhéments entre les paysans et les petits fripons qu'on voit filer quand ils sont poursuivis par les balais des abonnés aux jurons du bon patois local .

Petit et espiègle, il se remarque aussi par son invisibilité et sa façon de se métamorphoser. Son incroyable propension à s'immiscer dans les foyers, fait de lui un esprit bienveillant que la culture populaire a grandement adopté et recueilli comme tel avec ses dons magiques comme ses capacités à se venger de celui qui lui a cherché noise.

Le lutin est la part enfantine de chaque être humain, dit Carl Gustav Jung.

C'est notre enfant intérieur.

Pierre Dubois, dans sa grande encyclopédie des lutins, a répertorié toutes sortes de lutins et créé une ambiance chaleureuse et criante d'humanité autour de leur personne.

En ces jours de fête, le lutin est vu comme l'assistant du Père Noël.