"Pagliacci" de Ruggero Leoncavallo
- Ginette Flora Amouma
- 13 juil. 2023
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 18 juil. 2023

Air très connu " Vesti la giubba" et souvent repris dans la culture populaire, chanté à la fin du premier acte quand Pagliacci le clown doit continuer la représentation malgré le drame qui s'est produit dans sa vie.
Opéra "Pagliacci, le clown créé en 1892 par Ruggero Leoncavallo avec la reprise d'un thème universel : celui du clown tragique devant faire rire mais pleurant en réalité sous son masque .
Un air pour ténor, d'Enrico Caruso à Pavarotti en passant par Robert Alagna, cet opéra souvent traduit en français par " Paillasse" qui veut aussi dire clown est, semblerait-il archi- connu ... sauf pour moi qui le découvre et qui le redécouvre encore.
Remets ta veste
Jouer ! Pendant que je délire
Je ne sais plus ce que je dis
ni ce que je fais !
Et pourtant c'est nécessaire. Force toi !
Bah ! Es-tu même un homme ?
Tu es un clown !
Mettez votre costume et poudrez votre visage.
Les gens paient et ils veulent rire ici.
Riez, pitre, et tous applaudiront !
Transforme ta détresse et tes larmes en blagues,
Ta douleur et tes sanglots en sourire narquois, Ah !
Riez, clown,
de votre amour brisé !
Riez du chagrin qui vous empoisonne le cœur !
Voici l'interprétation de Giuseppe di Stefano
https://www.youtube.com/watch?v=3cYc5QCoYg4
Un autre moment, inoubliable quand le ténor Giuseppe di Stefano donne une interprétation émouvante d'un épanchement lyrique à l'acte II
Chanté par le ténor Giuseppe di Stefano ( Scala , 1956)
Le ténor italien (1921-2008) est célèbre pour son timbre de voix d'un lyrique pur. L'expression de la passion est généreuse et sensuelle chez Di Stefano, à tel point que Pavarotti dit de lui :
" Di Stefano est mon idole ! "
Giuseppe di Stefano reste inoubliable dans l'extrême sensibilité avec laquelle il interpréta "Pagliocci "
Voici quelques paroles de son cri émouvant dans l'Acte II :
" Non ! Je ne suis pas un clown !
Si mon visage est si pâle
C’est de honte
Et par envie de vengeance !
L’homme reprend ses droits
Et le cœur qui saigne veut le sang
Pour laver la honte
Oh, femme maudite
Non, je ne suis pas un clown
Je suis celui qui , stupide ,
T’a ramassée, petite orpheline dans la rue
Morte de faim et qui t’ai offert un nom
Et un amour fou et fiévreux."
Merci aux membres du site qui me suivent et qui souvent et principalement sur l'aile musicale de ce blog, apportent leur contribution en me conseillant d'aller à l'écoute de quelques liens qu'ils me recommandent.
Le lyrique pur des premières interprétations est indéniablement d'une texture particulière. On est immédiatement percé par le réalisme avec lequel est exprimé le sentiment.
Du pur , du grand opéra !
Juillet 2023
Absolument magnifique, merci Ginette.