" Padmavati ", opéra d 'Albert Roussel
- Ginette Flora Amouma
- 1 juin 2023
- 3 min de lecture
On fête aujourd'hui, 1er juin 2023, le centenaire de la représentation de l'opéra ballet

" Padmavati " d'Albert Roussel.
C'est un opéra-ballet en deux actes qui n'a pas été joué depuis 1946.
L'histoire s'inspire d'un événement de l'histoire de l'Inde des Moghols au Moyen -Age, d'un récit légendaire qui a été écrit lorsque l'Inde du Nord est envahie par des armées venues des plaines de l'Indus.
1/ Le thème sur lequel l'opéra repose :
Chittorgargh est une ville du Rajasthan dont le fort de Chittor domine une vaste plaine. Pour déloger les Rajpoutes abrités dans le Fort, l'envahisseur musulman, le sultan Allauddin Kilji
demande qu'on lui livre la princesse Padmavati qui rassemble ses suivantes pour s'immoler sur un bûcher échappant au sort qui leur était destiné.
S'inspirant de cette période trouble de l'épopée historique de l'Inde du Nord conquise par les Moghols de 1526 à 1857, Roussel en tire une histoire intense d'éclat et d'excès, d'actions et de turbulences auxquels un acte décisif, implacable vient mettre fin.
2/ Composition de l'opéra .
L'ami d'Albert Roussel, Louis Laloy en écrit le livret.
Roussel reprend une forme d'opéra-ballet créé par Jean-Philippe Rameau en 1735 dans les indes galantes ( initié par Jean-Baptiste Lully) d'où la profusion de danses et de costumes et de décors imposants allant des costumes et des décors somptueux.
La musique s'enrichit de gammes hindoues.
C'est, dit un critique, un romantisme teinté d'exotisme.
Du point de vue musical, l'œuvre peut surprendre, un rythme oriental en assure la magie indianisante.
L'œuvre qui n'a plus été jouée depuis 1946, est ressuscitée en 2008, à une époque où l'école de Bollywood révèle de nouveaux talents, au théâtre du Châtelet. La représentation en est spectaculaire avec l'introduction de la faune de la jungle : éléphant, cheval noir, tigre ... Décors et danses , corps de ballet et des artistes indiens.
Le premier acte :
A la fin du 13ème siècle, devant le fort de Chittor, le souverain Ratan Sen attend la délégation conduite par Allauddin pour signer une convention de cessez le feu en échange de concessions collatérales pour mettre fin à la guerre que les deux belligérants opposent à la résistance de l'un et aux prétentions territoriales de l'autre.
Au moment de la ratification de l'alliance, le sultan demande à voir la princesse Padmavati dont il a entendu vanter les charmes. En la voyant, il en est subjugué et renonce à signer le traité.
Le sultan renouvelle la négociation sur la base de nouveaux éléments : il demande qu'on lui livre la princesse en échange de la fin des hostilités.
Ulcéré, le prince reprend la guerre.
Padmavati implore les dieux pour qu'une issue moins violente soit trouvée.
Le deuxième acte :
L'atmosphère est lugubre et dans le temple de Civa, l'action est tragique.
Chitor sera détruite si Padmavati n'est pas livrée.
La guerre fait rage. Le prince Ratan Sen est blessé et pense à céder.
Padmavati ne lui veut pas un tel déshonneur et le met à mort.
Devenue veuve, elle use du rite religieux pour aller se jeter dans le bûcher où brûle le corps du prince. C'est le rituel de la sati !
Quand Allaudin arrive, il ne voit que de la fumée envelopper tout le fort de Chittor.
Si le 1er acte est fourni de danses, de chants et de décors, le 2ème acte est sobre, tragique. L'heure n'est plus à la fête.
L'analyse des caractères est ramenée à sa plus simple expression.
A la revendication abjecte du sultan, répond l'intransigeance du choix violent assumé par Padmavati.


1er Juin 2023
Une totale et admirable découverte pour moi, merci Ginette.
Je vais filer sur Internet pour voir et entendre cela... (écouter l'opéra en audio et regarder l'adaptation Bollywoodienne.
comme Alice, une belle porte qui s'ouvre ...Merci Ginette ❤️
Un totale découverte pour moi !
L'opéra est toujours un régal et quand le ballet vient l'animé cela devient enchantement ! Merci de ces beaux partages Ginette, c'est toujours un plaisir...