Là-haut, sur la montagne
- Ginette Flora Amouma
- 7 févr.
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Dernière mise à jour : 7 févr.

Ils ont un teint de la fêlure de la rocaille
Le schiste est d’un blanc cassé le granit est gris
Qu’ils peinent à gravir de leurs pas de bergers
Comme le lis qui grandit pour leur front ridé
Ils veillent et ils cherchent dans les bois rebelles
Le soleil qui est venu courir sur la lande
Mais dans leur besace ils ont l’habit des moines
Le froid passe sur les monts sans les prévenir
Ils se confient mais quand ils parlent c’est de la fourme
Et d’un silence pour le soir où vient un songe
Les volcans ont laissé la tranchée d’une tourbe
Et le temps ne leur parvient qu’en caillots de sang
Dans les burons ils ont les gestes d’un savoir
Appris pour refaire les cuissons d’un mélange
C’est le pain ou la croûte d’ail et d’origan
Qu' ils mangent en craignant le ciel qui les héberge
Ils avouent que le vent crie pour les retenir
Ils ne peuvent lui refuser de les détenir
Et dans cette caresse rugueuse et austère
Ils ne vivent pas d’espoir ils ont un devoir
Elle seule, chaque saison, elle, la fleur
Qu’ils attendent, apparaît entre les pierres
Elle les éblouit, elle les rend fidèles
Elle seule pour eux prône la liberté
Ginette Flora

Février 2025
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