Les passerelles

Une poésie retenue et qualifiée pour concourir au Grand Prix Automne 2020.

Une passerelle à franchir sur ma page d'auteur " Ginette Flora Amouma" chez Short Edition .

Le 1er décembre 2020, cette poésie " Les passerelles " est choisie comme texte finaliste au concours automne 2020 dans la catégorie poésie.

Le 30 Décembre 2020, je suis lauréate du grand prix automne 2020 avec mon poème , et je reçois également un macaron de recommandation.

Voici le poème dans son intégralité :

Je voudrais ta main sur ma joue

Près de toi renverser la frayeur de mon front

Je voudrais ton épaule au creux du tourment

Qui se livre sur le matin de mes landes

Ton genêt appuyé sur mon bouquet de lavande.

Je voudrais tes doigts sur mon coeur

Voir dans tes yeux la rive où finit mon exode

Je voudrais que tu reviennes sur mes cernes

Que tu ravaudes les flocons de lumière

Sur l'éclat de cristal projeté dans mon œil

Je voudrais tant

Le souffle de tes mots est en attente

Crains-tu de plier les ronces de mon visage

De suivre les thrènes glissant sur la margelle

Quand je chute dans la complainte au loin

Ton nom est un livret qui m'empoisonne

Je voudrais ta voix sur le silence des cieux

Entendre tes pas feutrés sur le sol détrempé

M'avancer vers ton âme aux aguets

Cueillir le thym caché dans la fougère

Aux jointures du bois où craque ton appel

Je voudrais le vide qui s'agenouille

Tu connais seul le vertige qui nous rapproche

Je voudrais

Traverser l'espace qui couvre les fissures

Ouvrir les bras sentir ta présence furtive

Savoir que tu surgis sur la passerelle

Un violon traqué au milieu des failles

Où mugit le fleuve au fond du ravin brisé

Je voudrais tant

Les passerelles

il y a 3 mois

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Lauréat Public

Ginette Flora Amouma

Lauréat – Public Grand Prix Automne 2020

Pourquoi les lecteurs ont aimé ?

« Très beau poème empreint d'une douce mélancolie, ce texte retransmet avec une justesse maîtrisée la douleur de l'absence. Le travail des images donne à l'ensemble un côté très personnel et permet au lecteur d'entrer dans une intimité mise à nu, dans une intimité écorchée mais qui a besoin d'être partagée. Un poème universel, en quelque sorte. »