Les feux éteints
- Ginette Flora Amouma
- 17 févr. 2024
- 1 min de lecture


Ils ont compris qu'il n'y avait plus de désirs
Dans leur nuit dévastée leurs aveux ils ont nié
Même au bord de l'agonie ils ont hésité
Ils ont refusé d'avouer ce qu'ils ont immolé
Leurs douleurs crachaient, leurs os crayeux craquaient
Jusqu'au lever du ciel désert qu'ils repoussaient
Ils sont allés s'y pendre en croyant s'y réfugier
Les bras qu'ils ont attendus les bras qu'ils voulaient
Entre des plâtres ravagés et des frayeurs ravalées
Ils criaient sans que jamais l'heure les entende
De quels secrets portés à la courbure des cœurs
Ont-ils accepté de brûler pour ne rien atteindre
L'un est déjà maculé d'un autre matin
L'autre reste sur la flamme qu'il étreint
Quel fardeau les ronge car malgré eux ils le portent
Laissant le chancre s'avancer et les recouvrir
Dans un corps qu'ils désespèrent de voir partir
Ils ont enfoui des lumières dans leurs cavités
Entretenues par des mots qu'ils ont su trouver
Ils les ont découverts ils les ont modelés
Ils ont cru que le sol clément les aiderait
Livrerait aux vivants le sacre qu'ils ont reconstruit
Février 2024
Ginette Flora
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