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Les cahiers d'écolier

Dernière mise à jour : 20 janv.


Cela s'est passé il y a longtemps, très longtemps mais en lisant les poèmes du temps, on s'aperçoit qu'il y a longtemps, on s'occupait du temps qu'on avait pour couvrir nos cahiers de refrains et de chansons.

On avait nos musiciens, Chopin et Mozart étaient déjà des nôtres.

En ce temps là, on aimait se réunir pour former un groupe d'écriture et de lecture. L'un offrait les rêves de sa plume poétique, l'autre bousculait une prose impatiente.

L'un deux a laissé dans les archives des journaux d'antan, une trace qui résiste.


ELLE


(11 avril 1970)


Elle était tout de noir vêtue

Elle avait un cou qui n'en finissait plus,

Une épaule ronde et harmonieuse,

L'autre pointue et osseuse.

Une taille si fine

Qu'un doux frisson vous parcourait l'échine,

Une hanche arrondie

Tant que la main ne se lassait de parcourir.

Une bouche peinte en blanc

Qui ne laissait apparaître aucune dent

Pour mon grand malheur

Tout comme mon bonheur.

Elle n'avait point de jambe,

Son corps se terminait par ses si belles hanches.

Elle n'avait ni yeux ni nez ni visage

Mais sa voix aurait troublé tous les sages.

Et quand, dans mes mains, je la prenais le soir ,

Alors elle se réveillait ... ma guitare.

Alain Lafaille

LE TEMPS

(7 Septembre 1970)

Qui est ce vieil homme aux lourds sabots de bois ?

Qui est ce vieil homme fort et chancelant à la fois ?

Il marche le dos courbé d'un pas lourd et régulier

On peut le voir passer mais jamais il ne s'est arrêté !

Qui est ce vieillard sans âge ? Patriarche ou mage

Il a les habitudes du paysan, des yeux d'enfant .

Que le soleil soit brûlant, qu'il neige ou qu'il vente

Insouciant ou inconscient

Il poursuit son chemin sans fin !

Alain Lafaille



Ginette Flora

Juillet 2024

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