Le vieux grimoire
- Ginette Flora Amouma
- 5 oct. 2024
- 1 min de lecture
Dernière mise à jour : 25 janv.
S’il faut aller jusqu’au rictus de la mémoire
J’irai sans crainte y accrocher mon fanal
Prendre le grimoire ouvert sur les rayons des premières souches
Jusqu’à la source des arcanes quittant les berges
J’irai trouver la soie fibreuse qui retient un bréviaire
Du sapin impassible qui a surgi sous tes yeux
La vision tenace ne s’est jamais éloignée
Sur la pointe des pieds impatients s’il faut se hisser
Jusqu’à l’étoile accrochée qui n’a jamais faibli
Au sommet du dôme que tu t’es bâti
Pour la guirlande qui s’entortillait du rire que nul n’a entendu
Hormis le clown de la kermesse revenue
J’irai refaire un tour sur le carrousel des retardés
Ta main collée à la vitre du rêve indomptable
Tu croyais aux traîneaux qui t’emporteraient
Aux rennes fonceurs quand tu t‘agrippais à leurs bois
La joue humide de la buée de l’effroyable joie
S’il faut aller jusqu’au fond d’un jardin sans maître
J’irai entre les bancs dépéris, entre les branches rompues
En suivant les pas laissés dans l’herbe tuméfiée
Le clown a déposé sa veste et enlevé son masque
Jusqu’à lui il ne restait que quelques cailloux blancs
Pour y parvenir et je ne sais pourquoi
La dernière page du grimoire était arrachée
Ginette Flora

Octobre 2024
"Le clown a déposé sa veste et enlevé son masque " : j'ai lu et relu ce vers parmi les autres de ce très beau poéme. Bonne journée Ginette !
Magnifique ...je relis ... et je fonds un rien "Ta main collée à la vitre du rêve indomptable
Tu croyais aux traîneaux qui t’emporteraient
Aux rennes fonceurs quand tu t‘agrippais à leurs bois
La joue humide de la buée de l’effroyable joie" c'est beau ...❤️ tellement ...