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La vision


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Il n’a pas hésité c’est son sentier il s’y engage

Brume de paladin, je vois le taillis qui s’écarte

La gentiane, le colchique, la plante sauvage

L’approche de l’hermine que sa main apprivoise

Une escorte moirée à petits bonds le rattrape


Pourtant rien n’exulte tout se replie

On entend le vent convulser le tremble

Prendre le bruit de la faine tombée

L’harmoniser au rite de passage

Quand le silence descend soulever l’ombre

La branche se penche pour masquer son absence

Libérer le preux cavalier qui disparaît

Et rappeler que l’endroit préparé s’efface

Et qu’avant que je ne me livre au sacrement

L’ancienne forteresse a repris sa place

Et mon élan se fige quand la nuit s’allume

Son lumignon a fouillé une jonchée de cosses

Sur les graviers des bosses et des ornières

De longs sillons vont se toucher au loin

Et je le voyais s’échapper encore


Octobre 2023

Ginette Flora

3 commentaires


Colette Kahn
Colette Kahn
20 nov. 2023

Avoir la chance de voir au delà... cette chance, tu nous l'offres, Ginette.

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Fournier Viviane
Fournier Viviane
13 nov. 2023

❤️Une vision magique ..percevoir au delà du regard et se perdre dans tes lignes ... c'est beau, Ginette !

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L'automne n'a pas fini d'offrir ses parures !

Merci pour ton émerveillement, Viviane .

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