La terre éteinte
- Ginette Flora Amouma
- 26 févr.
- 1 min de lecture

© Aquarelles Artmajeur -Vue sur les Cévennes
C’est un vallon ceint de brume qui s’aquarelle
Rien ne va plus quand le mélèze m’interpelle
Le torrent rieur chute dans un bruit d’agates
Qui pour un loup solitaire est une cantate
La pieuse ancolie m’a dit que je compostelle
Il n’est plus le temps où l’on venait pour du pain
Ceux qui ont faim ont leur bure de sacristain
Leur pinceau est un ciboire pour qu’au lointain
Le ciel laisse voir son chagrin sur le clocher
C’est le moment où sa voix livre son secret
J’ai la main moite des cristaux de leur palette
Les flancs de la roche qui m’héberge s’entêtent
A m’entourer de leurs bras nerveux qu’une étreinte
Farouche me ramène à une terre éteinte
Où je suis passée sans jamais l’avoir connue
Comme un pèlerin égaré qui revient sur ses pas
Ginette Flora

Février 2025
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