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La page de Randolph , la musique sacrée Part 4


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La période classique et le baroque

Nous arrivons à la période classique, que Mozart et Haydn, puis Beethoven vont brillamment représenter.


1/ L’athéisme de Mozart,


évoqué plus haut, ne l’a aucunement empêché de répondre aux commandes de l’archevêque de Salzbourg en écrivant une musique liturgique sincère et, comme il se doit, prodigieuse. Il a composé onze messes destinées à l’office ordinaire :

- Six grandes messes, dont la Messe du Couronnement KV. 317 (il ne s’agit pas du couronnement de quelque monarque, mais de celui de la Vierge de Maria-plain, dont l’icône a échappé par miracle à un incendie lors d’un pèlerinage près de Salzbourg),

la Missa Solemnis (messe solennelle),

et l’impressionnante Grande Messe en ut mineur K. 427 ;


Grande messe en ut mineur KV 427– Laudamus me




- les sonates d’église :


Ave Verum Corpus K. 618

https://www.youtube.com/watch?v=gDKCK_6WLTg


- des Vêpres (dont le glorieux Laudate DominumVêpres solennelles d’un confesseur K. 339) ;


Laudate dominum – Vêpres solennelles d’un confesseur KV. 339

https://www.youtube.com/watch?v=ljvTwbxrylc


- des litanies et des motets (dont le très beau Exultate jubilate K. 165),


Exsultate jubilate (extrait) – Edith mathis, soprano – dirigé par Berhardt Klee

https://www.youtube.com/watch?v=IRllGfUOOOk


- sans oublier le Requiem KV 626.


Requiem (Confutatis / Lacrimosa)






- Requiem (Tuba mirum)

https://www.youtube.com/watch?v=_jFMZ4jguwY


Ce dernier, universellement connu, écrit sur son lit de mort, dicté fiévreusement à son élève Frank Xaver Süssmayr, est lié à de mystérieuses hypothèses. Le fait est qu’il fut inachevé, et ce n’est qu’en 1819, après maintes péripéties, que Sigismond Von Keukomm prit l’initiative de composer le Libera me afin de terminer cette œuvre extraordinaire.

- La Grande Messe en ut mineur K. 427 est composée en 1783, alors que Mozart découvre la musique de Bach, son sublime contrepoint, sa profondeur mystique. L’œuvre prend une intensité dramatique nouvelle, avec des contrastes d’intensité sonore qui révolutionnent la musique sacrée.


Grande messe en ut mineur KV 427– Laudamus me

https://www.youtube.com/watch?v=vCqwRzredt4


N’oublions pas la dimension spirituelle de La flûte enchantée. Cet opéra en effet, hormis la représentation évidente du parcours initiatique et de l’entrée dans le Temple, est riche en symboles maçonniques parfois accessibles aux seuls initiés.

En lien, l’air de Pamina, chanté par la très mozartienne soprano Dorothea Röschmann.


La flûte enchantée - air de Pamina





Nombreux sont les parfaits interprètes de la musique de Mozart. J’aimerais attirer l’attention sur une soprano suisse très connue qui fut l’une des plus brillantes interprètes de Mozart. Je vous présente en lien un extrait du Exultate Jubilate chanté par Edith Mathis.


2/ Joseph Haydn,


étroitement serré entre l’admirable, richissime, éblouissante ère baroque et le romantisme naissant (Beethoven), nous a laissé de très belles pièces de musique sacrée. On surnomma le trio Haydn, Mozart et Beethoven la trinité classique viennoise. Le génie de Haydn sera injustement occulté par celui de son jeune ami (ils s’admiraient réciproquement). Les deux hommes entrent en franc-maçonnerie en 1785. C’est d’ailleurs le lendemain de leur initiation qu’ils jouent ensemble la série des six quatuors à cordes op. 10 de Mozart « dédiés à Haydn ».


Haydn était très pieux, il inscrivait au début de toutes ses compositions l’expression latine « ln nomine Domini » (Au nom du Seigneur) et à la fin, « Laus Deo » (A la gloire de Dieu).

Il composa quatorze messes parmi lesquelles la Missa Sanctæ Cæciliæ et la Missa in Angustiis, dite encore Lord Nelson Mass.


Missa in Angustiis (Nelson mass) – Kyrie

https://www.youtube.com/watch?v=VNjEcc0q6oE


L’oratorio Die Schöpfung (La Création) est considéré par certains comme son chef d’œuvre. En lien, deux extraits de grande qualité.


Oratorio La création – extraits – soprano - dirigé par Sir Simon Rattle




Une autre merveilleuse et frémissante partition, Les sept dernières paroles du Christ en croix, fut composée pour orchestre, puis réécrite pour quatuor à cordes. Il existe une version pour piano et une autre sous forme d’oratorio. L’interprétation la plus fréquente est celle pour quatuor.


Les sept dernières paroles du Christ en croix – deux extraits

(l’un par un orchestre de chambre baroque, l’autre par un quatuor)



et un autre lien présentant un quatuor à cordes :




3/ Et Ludwig van Beethoven apparaît.


Je cite Romain Rolland :


« Il est bien davantage que le premier des musiciens. Il est la force la plus héroïque de l’art moderne ».


Ce qui domine chez Beethoven, c’est la foi en l’homme, la liberté dans la création mais aussi sur le plan social. Ses œuvres sacrées sont au nombre de trois.


Un oratorio, Le Christ au Mont des Oliviers op.85,


Le Christ au Mont des Oliviers – Alleluia




la Messe en ut majeur op.86

,

et la monumentale Missa Solemnis op.123 (en lien, le Credo de cette dernière, côté studio d’enregistrement).

Missa Solemnis - Credo



Août 2023

Randolph

3 commentaires


Fournier Viviane
Fournier Viviane
28 août 2023

Tout m'a impressionnée et résonne encore ! ...le ciel est gris, verlainien,, le vent souffle et cette musique qui s'élève ... un moment précieux !

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Colette Kahn
Colette Kahn
24 août 2023

Je me laisse porter par la suite du voyage en musique sacrée...

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Hélène Cuinier
Hélène Cuinier
22 août 2023

Encore quelques belles découvertes notamment du côté de Beethoven qui viennent enrichir mon patrimoine de mélomane. Merci de toutes ces belles heures musicales Randy

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