L'adoration des Rois Mages

L’enfant né chez les plus humbles, entouré d’un charpentier, d'une jeune femme et de quelques bergers, reçoit la visite des rois des pays du monde.

Le message est ainsi délivré et il continue de l’être.

Cette fête chrétienne a des origines païennes. On célébrait chez les Romains la fête de la lumière  qui est le rappel de la nuit qui s’estompe pour faire place à la lente avancée du jour.

Dans le calendrier romain, l’Epiphanie marque un des jalons d’un cycle agricole. Le solstice d’hiver est à son apogée. Et le 6 janvier, il est dit que le jour commence à s’allonger d’où la confection d’une galette qui a la forme ronde du soleil.

De cette cohabitation entre le paganisme et la liturgie chrétienne, il est convenu que le jour du 6 janvier, le jour de l’adoration des mages, on mangerait une galette fourrée avec une fève.

 C’est en Espagne que l’Epiphanie est la plus observée à tel point que c’est un jour férié  car pour les espagnols,  c’est le jour où les enfants reçoivent leurs cadeaux.

Comme en Suède et en Pologne.

Le Sud de la France a conservé une coutume qui permet de fusionner le folklore et le sacré. En effet, la galette des rois cache une fève particulière : un santon est glissé dans la pâte et la galette a la forme d’une couronne, un pain au levain sucré avec des fruits confits en guise de décoration.

La galette des rois est une tradition vivace réunissant autour d’une table les membres d’une famille pour rompre le pain qui symbolise un lien résistant à toute usure.  Le santon de par sa  présence,  renouvelle  le geste sacré  de l’offrande.

 Marc-Antoine Charpentier, un compositeur baroque français, né en 1643 en Ile de France et mort à Paris en 1704, a composé en 1675 un motet à partir d’un extrait de l’Evangile selon St Matthieu :

 «  Pour la fête de l’Epiphanie » 

https://youtu.be/p-PiBXJlD98

Ginette Flora

Janvier 2025