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"Die tote stadt " d'Erich Wolfgang Korngold

Dernière mise à jour : 1 juin


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ou " La ville morte" du compositeur autrichien naturalisé américain.

Créé en 1920, c'est une adaptation du roman symboliste "Bruges-la-morte" de Georges Rodenbach ( écrit en en 1892.)

Korngold avait 23 ans lors de la première.

L'opéra est représenté régulièrement jusques dans les années 1950, sur toutes les scènes du monde.

Quelque peu oublié lors de la mort de son auteur en 1957, il n'est repris qu'à partir de 1970.

En 1982, une création française a été représentée au théâtre des Champs-Elysées. Entre rêve, délire et réalité, le personnage de Paul se trouve englué dans le cercle infernal de visions morbides jusqu'à ce que le personnage accepte de quitter la ville de ses souvenirs.

En 2002, à Brno, la ville natale de Korngold, la pièce est représentée.

En 2009, elle a été mise en scène à Francfort., en 2015 , à Graz et en 2019, dans l'Etat de Bavière.


Argument

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ACTE I


L'histoire se passe à Bruges à la fin du XIXème siècle.

Dans la ville de Bruges, souvent couverte de brume, Paul vit dans un appartement qui lui rappelle le souvenir de Marie, sa femme défunte.

Son entourage et particulièrement son ami Franck peinent à le sortir de sa dépression.

La gouvernante de Paul annonce une visite, une femme voilée est introduite, c'est Marietta qui ressemble beaucoup à la défunte Marie.


Paul croit voir sa femme réincarnée en la personne de Marietta, une danseuse qui lui chante la chanson que Marie aimait chanter :

"Gluck, das mir verblieb" ("Joie qui reste près de moi ")

Marietta est ainsi confrontée à l'image de Marie.


La chanson de Marietta



ACTE II


Paul s'attache à Marietta qui fait partie d'une troupe de théâtre. Paul observe la troupe et les déplacements de Marietta. Marietta l'accuse de n'avoir en tête que l'image de la défunte. Paul s'aperçoit que Marietta a un mode de vie qui est loin de ses préoccupations. Une sorte de transe obscurcit sa pensée.


ACTE III


Marietta refuse de n'être qu'un objet de transition entre Paul et Marie la défunte. Par dépit, elle saccage le sanctuaire de Marie. Paul, outré, devient fou et étrangle Marietta.

Mais il se rend compte que les actes 2 et 3 ne sont que des rêves. Marietta revient reprendre le parapluie et les roses qu'elle a oubliés à l'Acte I.

Paul raconte sa vision à son ami Franck qui lui conseille de quitter "l'Eglise du passé", ce lieu où vit Paul. Celui-ci accepte de quitter Bruges, la ville morte, pour toujours.



En 2019, le ténor Jonas Kaufmann affronte le rôle de Paul dans " La ville morte ".

C'est un rôle écrasant car le ténor doit chanter de longs monologues appuyés sur des phrasés d'une tension extrême.

L'orchestration révèle de nombreuses influences. La musique s'éloigne des attitudes avant-gardistes de l'école musicale moderne. L'auteur reprend le style romantique, s'inspire de la technique du leitmotiv de Wagner et du vérisme de Puccini. L'opéra se distingue par des envolées lyriques portées par les deux protagonistes principaux.




Korngold a substitué une fin heureuse à l'issue tragique privilégiée par Rodenbach dans son roman.

Ginette Flora

Novembre 2022


4 commentaires


berliner.randolph
berliner.randolph
25 nov. 2022

Une heureuse découverte !

Merci, Ginette.

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En réponse à

Oui, parfois je suis visitée par un sorcier qui me présente certains opéras qu'il est bon de connaître.

C'est un domaine si vaste qu'un guide est toujours très appréciable !

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Hélène Cuinier
Hélène Cuinier
19 nov. 2022

Et dire que Bruges est une des plus belles villes du monde... Comment peut on y être déprimé?

Heureusement, elle inspire de bien sublimes airs à ce compositeur qui mériterait vraiment d'être davantage connu. Merci Ginette de nous offrir de tels petits trésors!

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Je vous remercie, Hélène .

Un sorcier de ma connaissance sait sortir des vieux placards quelques airs démodés qui pour moi ne le sont jamais.

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