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Blanche Odin, la fée des roses


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Sa vie pourrait se décliner en bouquets de roses tant le thème de la rose est son sujet favori. La rose de Blanche est peinte avec délicatesse, rehaussée de lumière  diaphane, sur fond de  voile transparent comme si un souffle d’air léger et divin traversait chacune de ses toiles.

Les fleurs, elle les peint à profusion,  les simples  comme  les discrètes, les éclatantes comme les  sauvages, la flore, elle la visite, crée son propre univers et par là même révèle quelle place peut tenir une fleur dans notre vie de tous les jours.  

Blanche Odin voue toute sa vie à la peinture, principalement à l’aquarelle selon une technique par elle-même étudiée et appliquée.   


Enfance et jeunesse


 On ne sait rien de son enfance  qui la fit naître à Troyes  dans l’Aube, en 1865 et mourir en 1957 à Bagnères de Bigorre dans les Hautes-Pyrénées dans la région Occitanie.   A l’âge de 11 ans, elle et sa mère s’installent à Maubourguet  où sa mère soigne ses maux dans la station thermale de Bagnères de Bigorre.

 Elle est pensionnaire au couvent des Ursulines à Paris et descend dans le Sud pour ses vacances. Sa vie s’en va ainsi jusqu’à ce qu’elle décide à l’âge de 20 ans de  se  consacrer uniquement à la peinture. Elle  prend des cours d’aquarelle dans des ateliers à Paris, expose ses œuvres dans de nombreux salons, à Versailles, à Paris  ainsi qu’en province.  

En 1902, elle ouvre un atelier à Paris et fait connaître son thème favori, celui des roses  en même temps qu’elle enseigne l’art de l’aquarelle. Elle peint avec ferveur.


Bagnères de Bigorre


En 1921, elle achète une maison à Bagnères de Bigorre où elle s’installe avec sa mère. Elle ouvre un atelier, enseigne, parle de son art, s’investit dans différents cercles culturels et fait don de quelques unes de  ses œuvres au Musée Occitan Salies.

 Son œuvre est récompensée par plusieurs prix et elle reçoit des distinctions pour l’ensemble de son travail.

 Elle meurt à l’âge de 92 ans.  


Blanche Odin et la postérité.


Elle est connue et respectée, très aimée dans les Hautes Pyrénées car elle ne dessine pas seulement les fleurs. Elle sillonne la campagne, se mêle aux  labeurs agraires, s’intéresse aux  secrets des champs.  Des tableaux d’une grande valeur émotive révèlent le sixième sens de Blanche qui est aussi à l’écoute des âmes bucoliques.

 Ainsi quelques toiles sont d'une toute autre nature :  

© « Chaumière et campagne »  est un paysage bucolique que Blanche aime peindre.

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 Les montagnes  appellent au grand détour à  prendre  dans « Le cirque de Gavarnie »


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 Il y a  « Des maisons aux volets bleus » pour rentrer dans la chaleur des pierres.

 

© La maison aux volets bleus – Musée Salies- Odin


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Cependant c’est une artiste oubliée malgré la riche carrière qu’elle a menée, malgré sa longévité. Comme d’autres femmes artistes, ses consœurs, inconnues parce que discrètes et peu portées sur le discours. On ne parle pas d’elles car elles suivent leur art avec gravité et répondent à un instinct sûr qui leur dit de vivre de leur seul contentement.

Dans les années 1990 cependant, c’est une autre aquarelliste Monique Pujo Monfran qui lui consacre des ouvrages et redynamise son nom qui menaçait de tomber dans l’oubli.

Et on  redécouvre le style très particulier de Blanche Odin dans l’art de faire de l’aquarelle.

Elle utilise du papier au grammage très épais qu’elle trempe d’abord dans de l’eau. Elle  sèche ensuite.  Ce trempage donne au grain  de papier un effet poudreux.

Elle place ensuite des linges mouillés sous la feuille de papier et pose des couleurs diluées dans de l’eau. Les couleurs se mélangent et  vont fixer ainsi la couleur du fond de la toile.

Puis l’artiste travaille à sec comme s’il s’agissait de peinture à l’huile. Ce qui donne les fameux clairs obscurs à l’aquarelle.

 Les critiques disent d’elle :

 « Sous son pinceau, les fleurs s’épanouissent avec grâce et virilité … » 

 Le poète Cardeilhac  dit d’elle :

 « C’est la fée des roses et des fleurs. La fleur est symbole de pureté et de délicatesse. Elle nous ravit, nous console. Elle est la fille du matin, le charme du printemps, la source des parfums, le temps d’un rêve. » 

Et l’on dit aussi  d’elle qu’elle compose avec ses fleurs une partition qu’elle est seule à pouvoir jouer avec ses pinceaux et ses transparences.

 

© Glaïeuls de Blanche Odin – Musée des Beaux Arts Salies


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©  Pensées et partitions- Blanche Odin – Musée Salies

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Ginette Flora

Février 2025

2 commentaires


viviane parseghian
19 févr.

 « C’est la fée des roses et des fleurs. La fleur est symbole de pureté et de délicatesse. Elle nous ravit, nous console. Elle est la fille du matin, le charme du printemps, la source des parfums, le temps d’un rêve. » 

mais Comme tout est beau ! ❤️

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En réponse à

Il y a des fleurs cachées derrière les rochers.

J'aime partir à leur découverte !

Belle journée à toi, Viviane.

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