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Rien qu'une petite chose


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C’est pour arriver jusqu’à cette chose

 Comment la suivre c’est qu’elle repose

 Dans son cercueil de pelouse et de  roses

 Un matin dérobé au deuil nocturne

 Elle  transmet la valeur d’un vertige

 Pour arriver jusqu’à tenir sur le silence

 

 Un seul instant arraché à la rumeur

 Au gant retiré pour fuir les avanies

 J’ai vu courir sur la dalle envahie

 La goutte d’eau de la dernière pluie

 

 C’est pour arriver jusqu’à dire un mot

 Qui ne soit dans la peine ni dans le vide tombé

 Mais pour  lui donner une note légère

 Que j’ai dépassé la borne d’une barrière

 Que rien ne peut retenir hormis ma main

 

 L’herbe remonte jusqu’aux regards arrêtés

 C’est pour arriver à venir jusqu’à leur nuit

 A lire dans leur dispersion  

 La lueur d’un visage enfoui sous  la terre

 L’abandon des ombres pour un songe infini

 Que je pousse  le portail des jardins  ensevelis

 

 C’est pour arriver jusqu’à cette chose

 Qui ne s’alarme pas de m’offrir tout  son charme

Comment la nommer quand elle n’est que poussière

Dans sa tombe de pierre et de narcose

Ginette Flora

 Juillet 2024


4 commentaires


Colette Kahn
Colette Kahn
23 juil. 2024

"Que je pousse le portail des jardins ensevelis"... une image magnifique parmi tant d'autres. Merci Ginette.

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Merci chère Alice . Je suis très touchée.

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" L’herbe remonte jusqu’aux regards arrêtés

 C’est pour arriver à venir jusqu’à leur nuit

 A lire dans leur dispersion  

 La lueur d’un visage enfoui sous  la terre

 L’abandon des ombres pour un songe infini

 Que je pousse  le portail des jardins  ensevelis"


magnifique, Ginette ..c'est vrai et c'est fort et touchant ...❤️

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Merci beaucoup, Viviane .

Les mots renvoient des signaux et de quelque manière que ce soit, ils parlent ...

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