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Richard Wagner : "Le vaisseau fantôme "

Dernière mise à jour : 15 oct. 2023



C'est un opéra allemand écrit en 1843 : Der fliegende hollander ( Le hollandais Volant traduit par le vaisseau fantôme )

La thématique de l'univers wagnérien étudie l'errance, l'arrivée d'un personnage inconnu, le sacrifice et la rédemption par l'amour .

Inspiré d'une légende qui raconte le naufrage d'un vaisseau de guerre hollandais suite au refus du capitaine de chercher un abri pour sauver son équipage, une voix surnaturelle lui jette le sort d'errer sur la mer sur son vaisseau fantôme.

Heinrich Heine s'en sert pour écrire une nouvelle dont s'inspire Wagner pour écrire son opéra.

C'est un opéra romantique :

" Un marin fantôme est un marin inconnu que le marchand Daland croise et à qui il promet sa fille Senta, personnage marqué par sa tendance à fuir la réalité. Elle renonce à son chasseur Erik pour suivre le marin hollandais qui croit trouver en elle, celle qui le délivrera de sa funeste malédiction.

Mais vaincu par un malentendu, il s'enfuit et s'éloigne en reprenant son errance sur l'océan.

La fin est souvent représentée de diverses manières :

- soit le livret montre Senta se jetant à la mer pour rejoindre le marin dans la mort.

- soit elle se poignarde sur le quai, laissant la légende se perpétuer. "


Le thème du vaisseau fantôme réapparaissant tous les sept ans pour retrouver une créature qui le délivrerait m'a donné l'idée d'écrire un poème sur ce sujet .

J'ai pensé à ces vieux songes contradictoires que l'on enfouit dans sa mémoire et qui de temps à autre réapparaissent comme aiguillonnés par un événement particulier :


" Le vaisseau fantôme "


Appuyé contre les mâts, de loin il me fixe

Je ne verrai rien des guenilles lacérées

Des lambeaux de fureur, des haillons retirés

Le spectre tient un os dessiqué dans sa main.

Agrippé aux pénombres qu’il soulève et longe,

Il s’écorche et surgit des cales entrouvertes.

Les ponts jonchés de tendons, les coques qui craquent

Le revenant découvre son crâne et m’observe.


Toute la vérité saborde ta raison,

Ta carcasse repliée t’abandonne exsangue.

S’il n’y avait que l’Achéron à traverser,

Tu l’aurais fait sans redouter mais je restais.


Saurais-je, sans fuir, étreindre ton corps déchu ?

Trouverais-je la route que tu m’indiques

Guettant cet absolu vers lequel tu claudiques ?

Saurais-je embrasser les brumes qui t’assaillent,

Toi qui tortures la rage de tes entrailles .






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