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"Orphée et Eurydice " de Christoph Willibald Gluck

Dernière mise à jour : 11 janv.


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Christoph Willibald Gluck (1714-1787) est un compositeur allemand  né en Bavière et mort à Vienne.  Il  compose la musique de son 30ème opéra  en trois actes en s’inspirant du mythe grec d’Orphée et Eurydice,  le berger qui charme les gardiennes des Enfers grâce à sa mélodie «  La mélodie d’Orphée ».

Il descend dans les Enfers reprendre sa femme Eurydice et accepte les conditions requises pour sa liberté : il ne doit pas regarder sa femme ni tenter de lui parler avant d’avoir quitté les Enfers. Eurydice qui ignore les conditions de sa liberté, ne comprend pas le mutisme d’Orphée et insiste pour qu’il lui réponde, qu’il la regarde.  

Orphée résiste en vain et  se retourne.  Il la perd aussitôt.

La fin est malgré tout heureuse. Les dieux, émus par la détresse d’Orphée, accordent la liberté d’Eurydice.


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 Cette version a été revue et arrangée différemment selon les adaptations. Il existe 4 versions de ce mythe  décliné en opéra, en ballet, la version de Vienne, la version italienne,  la version française et la version de Berlioz.

On s’attardera sur la version française créée en 1774  à Paris au théâtre du Palais Royal. Cette version  est à ce jour la plus jouée du répertoire du compositeur.

Gluck a réformé l’opéra séria en s’inspirant du modèle français, la tragédie lyrique.

La version française ré-arrangée par Gluck lui-même qui l’a adaptée selon le goût français est  traduit sur un livret de Pierre-Louis Moline.

 Cette version comporte "le ballet  des ombres heureuses" dite "la mélodie dite d’Orphée"  (voir catégorie musique baroque  classique romantique des « malles d’amouma »  en date du mois d’avril 2024) et Gluck a également ajouté à l’acte 3, l’air très connu de "J’ai perdu mon Eurydice".  

"La danse des furies" qui barrent le passage à Orphée est un des moments les plus intenses de l'opéra. Gluck fait appel à la vivacité des cordes, violons et basses.


" Quel est l'audacieux ,

qui dans ces sombres lieux

ose porter le pas

et devant le trépas

ne frémit pas ?

Que la peur, la terreur

s'emparent de son coeur

à l'affreux hurlement du Cerbère

écumant et rugissant ! "


C'est vraisemblablement un moment percutant. Gluck nous emporte dans la terreur que peut susciter une tragédie .


RESUME


Acte I





Tout paraissait pourtant idyllique. Orphée et Eurydice célèbrent leur union mais voilà qu'Eurydice est mordue par un serpent. L’opéra s’ouvre sur un rappel de la scène qui a déclenché le drame. Une envolée de notes et d'accords tumultueux devant l'inexorable.

Mais elle est suivie d’une scène d’emblée dramatique : Orphée et les chœurs se lamentent près du tombeau d’Eurydice, morte le jour de leurs noces. Orphée décide  de mettre fin à ses jours mais le dieu Amour vient le visiter et lui conseille d’essayer de plaider la clémence des Enfers contre l’assurance qu’il ne regardera pas son épouse durant le trajet qui conduit à la sortie des Enfers.

 

Acte II





Les divinités de l’enfer lui barrent la route quand Orphée cherche à entrer dans les Enfers.

Orphée entonne  alors sur sa lyre la mélodie qui charme et apaise  les esprits. Le chœur infernal cède le passage à Orphée.


La mélodie d’Orphée accompagnée de son instrument.




Eurydice apparaît et retrouve Orphée .

 

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Acte III


Les deux époux remontent vers la terre mais Eurydice s'inquiète de l'indifférence d'Orphée qui ne peut la regarder, ni expliquer la raison de son attitude. À l'écoute de ses reproches, il n'entend plus ses pas et ne peut s'empêcher de se retourner et elle expire dans ses bras.


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Orphée se lamente dans le célèbre air

J'ai perdu mon Eurydice."





L'Amour surgit pour l'empêcher de se suicider et lui rend Eurydice, l'œuvre s'achevant dans la version parisienne par un long ballet.



Le mythe revisité

 D'autres versions assurent qu'Orphée perd à tout jamais Eurydice, retourne sur la terre et reste inconsolable.

Les Ménades, les femmes sorcières et jalouses de la fidélité d'Orphée, lui mènent la vie dure et le massacrent.

L'âme d'Orphée descend dans le royaume des ténèbres où il rejoint Eurydice.

 

Tous les arts s'emparent du sujet. Cela fait des siècles qu'on parle de leurs âmes, allons nous-mêmes à leur rencontre.

Ci-après, juste quelques repères :

En peinture, citons Corot en 1861, Rubens en 1636, Poussin en 1648, Le Titien...

En sculpture, Rodin en 1887

En musique , M.A. Charpentier, Berlioz, Franz Liszt et même... Thiéfaine !

En littérature, théâtre et poésie, Victor Hugo, Nerval, Anouilh,

Et nombre de films inspirés du mythe grec (Cocteau...)

Chronique de Ginette Flora

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Avril 2022

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