Orca, le cétacé du Grand Nord
- Ginette Flora Amouma

- 23 oct.
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 25 oct.

Roman et film
Le synopsis du film est adapté du roman éponyme ORCA d’Arthur Herzog. L’orque, même si elle est réputée être une protectrice des âmes humaines, est capable d’être une baleine tueuse. Le livre raconte l’histoire d’un marin qui est contraint d’affronter une orque dans un combat sanglant pour venger l'honneur des trépassés.
Le réalisateur Michael Anderson suit les jalons du roman en produisant un film en 1977 d'un combat entre un cétacé et un homme, tous deux déjà conscients que l'issue sera tragique pour eux deux. Empreintes d'une émotion qui sourd du regard de l'orque, les scènes se suivent dans une atmosphère où la musique de Morricone devient requiem pour être ensuite lyrique puis se déploie comme un hymne à l'océan.
La musique d’Ennio Morricone a beaucoup contribué à médiatiser l’univers aquatique des fonds sous marins.
Le film a été tourné au Petty Harbour de Terre-Neuve au Canada et d’autres séquences ont été prises à Malte et en Californie.
Le récit
1/ Le capitaine Nolan est un marin qui traque les gros poissons pour les revendre dans les aquariums ou autres organismes désireux d’exhiber des espèces rares.
Au cours d’une expédition, il croise Rachel, une biologiste marine qui est menacée par un requin blanc. Il la recueille mais Ken, son assistant tombe à l’eau et serait dévoré par le requin si une orque n’était intervenue pour attaquer et tuer le requin, sauvant in extremis Ken d'une mort certaine.

2/ Depuis lors, Nolan est fasciné par l’orque et décide d’en capturer un spécimen pour le revendre au plus offrant. Rachel le met en garde en lui rappelant que les orques sont intelligentes et qu’à l’instar des humains, elles ont une sensibilité proche de la leur.
Mais Nolan passe outre les avertissements de la scientifique et capture une femelle orque enceinte de son bébé orque (que les termes savants désignent sous le nom de veau.) La femelle se blesse sur l’hélice du bateau de Nolan qui la recueille et assiste à la naissance dramatique du bébé orque qui est éjecté sur le pont du bateau. Nolan jette l'embryon dans la mer et le mâle qui a suivi toute la scène, hurle de douleur.

3/ La traque, la haine, le désir de vengeance de l’orque sont sans limites. Elle poursuit le bateau de Nolan et son équipage, elle fait des ravages dans la ville au point que Nolan se résigne à relâcher la femelle que son compagnon conduit jusqu’au rivage où l'orque femelle meurt. Nolan enterre le corps mais le mâle qui a perdu sa famille, se lance dans une chasse à l’homme en semant la terreur auprès des habitants. Il coule les bateaux et fait exploser la réserve de carburant de la ville. La ville gronde et pousse Nolan à capturer le mâle et à le mettre hors d’état de nuire. Mais Nolan refuse jusqu’à ce que l’orque attaque sa maison et son équipage. La révolte atteint le paroxysme dans la ville.
4/ Nolan est contraint de prendre la mer et d’affronter l’orque. Il est accompagné de Paul, un ami d’une jeune femme qui a subi l’attaque de l’orque et de Jacob, un chercheur enseignant. Rachel et Ken font également partie de la croisade.
Pour Rachel, c’est un sujet d’étude que d’observer le sentiment de vengeance qui anime l’orque.

L’orque dévore Ken, l’assistant de Nolan. L’orque entraîne Nolan et son équipage dans les icebergs, dans la zone la plus dangereuse des glaciers où Paul et Jacob trouvent la mort. Paul est dévoré par l’orque et Jacob meurt, coincé sous la glace.
Restent Nolan et l’orque qui s’affrontent. Nolan est tué par l’orque qui épargne Rachel et la laisse seule sur la banquise où elle est secourue par un hélicoptère des équipes de secours.
L’orque s’enfonce dans les eaux pour mourir et rejoindre sa famille.
vidéo de la musique d’Ennio Morricone
L’incroyable thriller
On a estampillé le film comme étant un thriller et un film d’horreur.
La succession des morts, la vengeance implacable, l’attaque frontale délibérée du cétacé, la farouche détermination de l’orque à punir les actants qui ont causé la perte des siens font de ce film une pièce inclassable. L’horreur et la terreur semblent dominer, écraser le récit d’images sanguinolentes et de gueules ouvertes à la mort.
Seul Ennio Morricone se place dans le regard de l’orque pour montrer le vécu de l’orque au temps où il vivait avec sa famille. La musique nous révèle l’émotion déchirante du cétacé et rappelle que le temps de la paix, c’était le temps d’un univers marin où les vivants savent aussi danser. C’est une musique cristalline, allégorique où l’on entend comme une nostalgie filer sa trajectoire, un murmure, un clapotis, un glissement comme des notes venues d’ailleurs. Les orques sont les gardiens de l'océan. Au bout du requiem, il y a une poésie de la mer, une reconnaissance de la tristesse ineffable du cétacé qui nous prend au cœur comme si l'un des nôtres se mourait de chagrin.
La scène finale nous rappelle que l’orque retourne dans son univers de paix, là où il veut finir sa vie d’orque, auprès des siens. "Nous ne faisons qu'un"
Ginette Flora
Octobre 2025




je découvre et ça donne envie en grand ... merciiii ❤️
Un film très prenant souvent mis en opposition ou comparaison avec "Les Dents De La Mer" de Steven Spielberg. Je l'ai revu il y a quelques mois. Une redécouverte en quelques sortes ! Merci à toi Chère Ginette et bonne pause ! ^^
Merci pour ce rappel, fantastique réalisation que la musique d'Ennio Morricone vient sublimer et m'arracher des larmes. Un film que l'on a envie de revoir encore et encore.
Merci chère Ginette et bon week-end...