Nos sarcophages

Auprès du peuplier auprès du châtaignier

Le sentier s’amenuise car le vent s’accroche

Et se penche sur un nuage écharpé

Les feuilles s’écartent pour tenter une approche

J’y ai vu l’espace où poser mon vain labeur

Auprès du sable que la mer a essoré

Humides pensées que les algues ont froissées

De leurs cheveux trempés et gris il n’est resté

Que le courant salé où des cris ont clamé

 J’y ai vu le gouffre où s’arrête mon voyage

 Les nymphes chantent qu' elles savent comment faire

 Pour traverser le rayon d’or  de l’horizon

 Elles nagent jusqu’à en perdre la raison

 Pour entrer dans le domaine pourtant ouvert

 Complètement au passage des pénitents

 Le ciel souverain se croit seul dans son silence

 Le désert humain porte aussi sa résilience

 Que les caravanes au pas de  leurs chameaux

 Enterrent dans les vieux sarcophages des dunes 

 Septembre 2024

Ginette Flora