Les infos du Salon et des Malles-Mai 2025
- Ginette Flora Amouma

- 30 mai
- 5 min de lecture

Andrée Chedid
C’est une femme de lettres, poétesse et nouvelliste, romancière et essayiste, issue des remous de la Méditerranée qui fait d’elle une éternelle exilée.
Née en Egypte et décédée à Paris, elle fait de sa triple nationalité libanaise, égyptienne et française, un fanal qui éclaire les marins dans leur odyssée au large des côtes méditerranéennes.
Figure multiple, elle compte à son actif, des œuvres diverses, elle se libère dans les mots, trouve dans leur poésie le liniment qui la rend lumineuse malgré les violences et les guerres qui secouent la terre qu’elle aime dans ses beautés naturelles.
Ses romans parlent de diaspora, de séparation, de liberté. Sa force intérieure, son énergie créatrice et sa volonté à faire aboutir ce qu’elle appelle un peu de justice lui fait noircir des pages de poésie. Elle a pour le mot une passion qui la dévore.
Elle l’assouvit en s’aventurant dans l’écriture, toute sa vie elle écrit. Elle parle du monde, de la terre, de la femme, de la voix des femmes. Ecouter la voix des femmes, cette voix que l’histoire rapporte peu, c’est une voix poétique, qui enfante dans la douleur, qui se relève après les bouleversements d’une longue plaie et qui continue à aimer le monde.
"Si vous voulez, la poésie aussi est une manière de libération. Et je crois que dans ce sens-là, elle parle pour tous ceux qui sont étouffés, par tous ceux dont la voix a été affaiblie à travers les siècles ou à travers les traditions, ou à travers des prisons de toutes sortes. Alors je crois que la poésie est un levier de liberté aussi. Je crois qu’elle nous permet de nous connaître dans notre nudité, enfin dans tout ce que nous avons de plus profond. Et la femme aussi essaie de parler sa propre parole, comme chacun de nous. Nous sommes tous pris dans des quantités de barrières, et de prisons et de cloisons. Et je crois que la poésie arrive… essaye de percer tout cela. Je ne dis pas qu’elle y arrive, mais c’est un peu son propos, c’est son désir, c’est sa force. A.Chedid
— Andrée Chedid (1920-2011)Terre regardée
Liberté
Je relève d’un pays où personne ne règne,
Traversé de crevasses et d’oiseaux.
La main trace l’avenir, le coeur ses extrêmes,
Un appel lui donne voiles, une grimace le ternit.
Je relève d’un pays sans fanion, sans amarre,
La mort a ses sentences comme ailleurs ;
Demain, son étendue ; le printemps, ses preuves.
Il s’y trouve partout d’endroit où se tenir.
Andrée Chedid
Je reste émerveillée
Du clapotis de l'eau
Des oiseaux gazouilleurs
Ces bonheurs de la terre
Je reste émerveillée
De cet amour ardent
Qui ne craint ni le torrent ni le temps
Ni l'hécatombe des jours accumulés
Dans mon miroir défraîchi
Je me souris encore
Je reste émerveillée rien n'y fiait
L'amour s'est implanté
Une fois pour toutes
De cet amour ardent je reste émerveillée
Andrée Chedid

Il y a la plume, le pinceau, les notes d'un solfège, la glaise ou l'albâtre d'une sculpture, des langages qui complètent l'esprit et le cœur.
Il y a un endroit où peindre des paysages que donnent les couleurs, devient un besoin.
Il y a un sentier qui attend les mots qui portés par une houle et la foule des émotions qui nous submergent, se déclarent au vent et aux étoiles.
Il y a la musique qui est ce langage qui perfuse l'âme.
Marcel Proust cherchait Guermantes, entendait la sonate de Vinteuil, rejoignait Balbec, écrivait Combray.
L’écriture est un voyage, nous dérivons sur nos vieux rafiots à vouloir écouter les grelots du muguet et rencontrer l’âme qui erre dans les prairies d’asphodèles.
LE SALON MUSICAL
Fred et sa musique
To skip around the mountain
Les escampativos
Antonio Vivaldi
Concerto pour violon RV 387 en B mineur
C'est une sarabande basée sur une aria de l'opéra "Il giustino" .
Très animé, sur un tempo de gigue, Vivaldi le reprend pour le donner à son personnage Anastasio dans son opéra "Il giustino", l'air fameux de" Vedro con mio diletto" ( je verrai avec plaisir).
Ludwig van Beethoven
C'est la moins jouée de ses symphonies. Karajan la ravive avec sa gestuelle coutumière. On compare cette symphonie à un dragon qui s'emballe à grands coups de timbales dès le début de la pièce musicale. Le dragon est de toutes les cultures car il personnifie la peur et fait trembler les interrogations. Beethoven est considéré comme un rebelle, sa surdité s'aggrave, il est sourd à toute convention et quand il dirige sa symphonie, c'est à grands coups de mèches qui volent autour de son front !
1/ Les compositrices de la période romantique
Nous irons à la rencontre de Fanny Mendelssohn et de Louise Bertin, deux destins différents mais non dénués d'intérêt.
De beaux parcours de combattantes !
2/ Les opéras
- Le cycle du Ring ou l'anneau du Nibelung de Richard Wagner
Entrez dans le Ring, vous ne partirez plus tant la glaise fabuleuse et légendaire vous collera à la peau !
- Gwendoline de Chabrier
Une invasion, un choix cornélien, un amour unique .
- Peter Pan, le ballet
Un spectacle de toute beauté !
- Le Mage de Jules Massenet
C'est du grand opéra où les grands mouvements de foule, les discours devant des assemblées, les décors fastueux sont réunis pour la présentation d'une œuvre qui s'attache à sacrifier au grandiose au détriment de passages plus intimes.
3/ La page du mélomane
La musique lyrique est un travail de la voix. Quand elle est grave, la voix du baryton, c'est une voix qui vient de la poitrine.
Quand elle est aiguë, c'est la voix d'un contre-ténor. Il y a une force sonore en nous que l'expression de nos sentiments libère. C'est ce que nous entendons quand nous écoutons les chanteurs lyriques donner de leur voix et conduire un drame musical.
C'est ce que le mélomane nous enseigne en prenant des exemples dans le répertoire lyrique occidental.
LE SALON LITTERAIRE
1/ En traversant l'Occitanie
Nous ne quittons pas l'Occitanie. Au mois de Mai, la transhumance est un grand sujet quand les clarines tintent et que les plateaux de l'Aubrac résonnent de leur voyage vers les hauteurs.
Nous irons aussi visiter les cités cathares pour nous souvenir d'une histoire oubliée, celle de Montségur.
2/ Les odes aux fleurs
D'autres fleurs nous attendent au détour de belles balades printanières.
Le narcisse des poètes
Le calament ou le thé d'Aubrac
La jacinthe des bois ou la bluebell
3/ Les publications
"Le jasmin sauvage ", mon dixième recueil de textes est publié chez Amazon.
4/ Les textes
Le tilleul et l'érable
Le concert des 50 ans de l'orchestre de chambre du Luxembourg
Le Minett Park à Fond-de-Gras
Mélusine ou la légende du Grand Duché
Les facéties des passagers du bus 042
La descente de l'Achéron
LA PAGE PICTURALE
Nous nous attarderons sur les aquarelles.
Nous allons à la rencontre d'un aquarelliste, Prakashan Puthur.
LA PAGE DES AUTEUR(E)S
Nos auteur(e)s enrichissent les pages du blog par leur constante présence. C'est un beau mois de Mai, le mois du muguet mais aussi le mois des belles compositions littéraires, musicales et picturales fleurissant de tous ses pétales de jouvence.
Babeth et ses peintures éclatantes de beauté: le lever du soleil, le ravin des Arcs, Tempête...
Nicole Loth et son voyage dans les îles.
Odile Rousseau prend ses marques.
Fred et sa musique toujours pleine de créativité. Il nous propose quelques échappées ludiques !
Alice et ses portraits de femmes audacieuses.
Viviane et ses poésies tout en grâce et en tendresse.
Marcel Faure, le poète de la méditation quotidienne. Il nous réveille le matin par une formule concise mais pensive.
Et les invisibles lecteurs qui se cachent entre nos pages, souvent se hissent sur les bords des fichiers et par leur présence amicale et sereine nous font sentir que nous ne sommes pas seuls.
Les Malles d'Amouma
Le salon littéraire et musical
Mai 2025




Oui, "vivons encore un espace de ce temps, un temps qui nous est compté". Cette magnifique phrase m'évoque les dernières lignes d'une pièce de Tchekhov (Oncle Vania, je crois... )