Le Ginazabethov & Fredolphsky - Un 12 Octobre

Le pin d’Alep et au loin les collines de Provence.  La garrigue résiste et l'on voit les herbes vaillantes où se sont installées les plantes odorantes. Les fleurs résilientes cachent quelques écritures.

Au loin un soleil levant s’avance car la terre nous appelle souvent pour nous présenter ses propres beautés.

Babeth Louisa, Octobre 2025

« Je suis né dans la ville d'Aubagne, sous le Garlaban couronné de chèvres, au temps des derniers chevriers. Garlaban, c'est une énorme tour de roches bleues, plantée au bord du Plan de l'Aigle, cet immense plateau rocheux qui domine la verte vallée de l'Huveaune. »

C’est le célèbre incipit de « La gloire de mon père » de Marcel Pagnol.

Comme toi, il randonnait, il prenait les sentiers sinueux pour entendre crisser le  granulé des pierres et sentir palpiter près de son visage  leurs exhalaisons minérales.

Comme le graveur du Garlaban, nous nous sommes demandés si tu posais tes pensées sur les dalles et si l’envie de les graver t’a un instant traversé l’esprit.

On aime tant laisser de soi quelque chose pour qu’un autre y trouve sa voie !

 Les pins d’Alep, les oliviers, les pistachiers, les argousiers et les cyprès, nous ne les aurions pas  aimés et estimés à ce point si tu ne nous avais pas ouvert leur aubier, la vraie source des méditations.

Je me souviens d’un texte où tu racontais avoir rencontré un inconnu. Où allait-il, disais-tu ? Qui était-il ?

En ce 12 octobre 2025, c’est toi que nous rencontrons dans toutes tes créations et nous en sommes heureux. Tu passes dans nos vies en nous montrant ce que sont les herbes odorantes, en nous parlant de ta Provence, des collines ondoyant du vert de ses oliviers, des massifs écrasés de soleil, de la garrigue aux pinèdes secrètes, nous avons marché et nous grimpons jusqu’au Garlaban, la tour des roches bleues dont parle Pagnol.

https://youtu.be/zShW6mSQyK4

Nous aimons relire tes récits, tes nouvelles, tes poésies mais ce qui est le plus inoubliable, c’est le petit ballet que tu as composé avec tes photographies sur les cygnes du lac bleu.

En essayant de décrire le déroulement des scènes, je me suis aperçue que tu as mis un point d’honneur à élaborer une structure, des actes, des scènes, le continuum d’une action qui s’achemine vers une fin idyllique.  

Trois actes, trois scènes par acte, je crois que je ne me suis jamais autant extasiée sur le travail  harmonieux  que tu as fait et que la publication par épisodes fait sur Short Edition n’a pas révélé dans sa force créatrice, l’agencement des photographies, le choix des gestes qui assurent  le déroulé d’une histoire. Ces brefs moments donnés au compte-gouttes ne montrait pas l’œuvre dans son entière composition.

En remettant bout à bout toutes les pièces à la fin de l’année 2024, j’ai constaté le génial mouvement de tes prises de vue et la parfaite adéquation de la musique de Fred sur les différents épisodes de la romance dramatique  qui se jouait chez les cygnes.    

Le lac bleu est la plus belle création du Ginazabethov & Fredolphsky.

L’inconnu qui est passé devant l’écran a su nous motiver et nous tenir reliés par des liens invisibles mais puissants. L’écran seul saura nous dire comment nous nous sommes si bien enracinés à ce vaisseau et à son  valeureux capitaine.

Bon anniversaire, Randolph

 Nos vœux les plus sincères !

De la joie pure jaillit toute création, Par la joie elle est soutenue, Vers la joie elle se dirige, Et à la joie elle retourne.  (Proverbe sanscrit)

Le Ginazabethov & Fredolphsky

 12 Octobre 2025