La page du mélomane XIV- What a wonderful world

C’est un standard de jazz américain, écrit par Bob Thiele et George David Weiss pour Louis Armstrong en 1967.

Il a été composé dans un contexte de l’histoire américaine en pleine guerre du Vietnam. 

 Louis Armstrong dit que toute destinée doit se nourrir d’espérance et de paix :

 « Ce que nous jouons, c’est la vie.

   Toute ma vie, toute mon âme,

   Tout mon esprit sont consacrés à sonner dans ce cor.  »

dit Louis Armstrong quelques mois avant sa mort en 1971.

Le chant s’élève contre les ségrégations et les hostilités d’où son empreinte intemporelle. C’est un hymne pour la paix et l’amour.

C’est une musique qui s’adapte à des circonstances similaires ce qui lui assure une certaine popularité d’autant que quelques années plus tard,  la chanson est redynamisée par le film :

«  Good morning, Vietnam » 

https://youtu.be/VqhCQZaH4Vs

Le film « Good morning, Vietnam », 1987

 Robin Williams y occupe le rôle principal, celui d’un animateur de Radio. Il a été engagé par l’American forces Network pour remonter le moral des troupes en leur assurant une séance quotidienne de remise en forme de l’esprit  des soldats épuisés par une guerre qui s’éternise.

Son émission met du baume dans le cœur des GI’s. L’animateur ouvre son émission par

un « Good morning, Vietnam »

https://youtu.be/6S8MV523ASA

GI est le sigle de Government ou General issue, terme estampillé sur les équipements militaires. Le terme a évolué. Il désigne par la suite les équipements et les soldats américains vêtus d’uniformes et de bottes et d’autres fournitures qui leur sont remis lors de leur incorporation dans l’armée.

Le terme s’est étendu pour devenir un symbole de camaraderie qui unit les hommes engagés dans le service militaire.

Puis le terme s’est considérablement popularisé. Adopté par les médias, il désigne l’homme de troupe dévoué à la cause  de son pays, résilient et prêt à se sacrifier pour venir au secours d’autrui.

En résumé, GI est un mot qui désigne les équipements militaires puis il désigne les soldats portant les uniformes, les bottes et le sac à dos rempli de fournitures militaires.

Puis il devient un synonyme d’unité et de solidarité entre les humains et rend hommage ainsi à l’héritage laissé par les militaires américains.

Le résumé du film

1/ L’arrivée à Saigon

   Durant la guerre du Vietnam, à Saigon, l’animateur Adrian Cronauer prend ses marques à la station de radio. Edward, soldat 1^ère classe, Hauk le lieutenant et Dickerson  le sergent forment l’équipe qu’il intègre.  Hauk n’est pas bien vu au sein de l’équipe et Dickerson n’inspire pas de la sympathie. Un fort courant d’animosité secoue l’équipe  au fur et à mesure que le travail d’Adrian est apprécié et gagne en audience. les GI’s ne peuvent plus se passer de ses séances de 6 h du matin et de 18 h en fin d’après-midi.

    Le bar est le lieu où les hommes se retrouvent pour saluer le barman et pour se repaître de la présence de  Trinh, une jeune fille, enseignante de l’anglais et qui donne des cours à des personnes de tous âges. Trinh a un frère Tuan qui voit d’un mauvais œil le rapprochement de Trinh et  d’Adrian qui n’a pas froid aux yeux et prend des libertés durant ses  émissions radiophoniques où il ridiculise les hauts personnages.

 Il échappe de peu à un attentat. Il est démis  de ses fonctions d’animateur et remplacé par Hauk mais les GI’s manifestent leur mécontentement et demande la réintégration d’Adrian.

2/ La guerre larvée

La guerre s’amplifie. De 75000, ils sont passés à 400000 les  GI’s qui  tentent de repousser l’ennemi. Envoyés en mission, Cronauer et son co-équipier tombent dans une embuscade. Leur voiture saute sur une mine. Ils ne doivent leur salut qu’à la présence de Tuan qui les récupère et les renvoie à Saigon.

 A la station de radio, les services de renseignements ont découvert que Tuan est le chef des ennemis et que c’est lui l’auteur de l’attentat au bar.

Cronauer est renvoyé au pays pour avoir couvert les agissements de Tuan et développé des liens amicaux avec sa famille.

 3/ L’adieu

Avant de quitter Saigon, Adrian prévient Trinh que son frère est en danger de mort, qu’il est démasqué et que sa vie ne tient qu’à un fil. Adrian et Tuan s’expliquent. Le chef des assaillants lui dit que la guerre a fait des morts dans sa famille et qu’il honnit ses adversaires sans savoir pourquoi il n’a pas pu s’empêcher de sauver par deux fois l’animateur de radio.

 Adrian laisse pour son antenne radiophonique un message d’adieu aussi goguenard et irrévérencieux que ses émissions passées mais que son adjoint diffuse malgré tout.

© genevievemb.com- magie de l'aquarelle

 Ginette Flora

 Août 2025