La page du mélomane XIII - Alexandre Borodine, Dans les steppes de l'Asie Centrale
- Ginette Flora Amouma
- 25 juil.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 8 oct.
Alexander Borodine né en 1833 et mort en 1887 à St Petersbourg est un compositeur, chimiste et médecin russe. Pendant toute sa vie, il partage son temps entre la science et la musique.
Ses activités scientifiques ne lui laissent que peu de temps pour se consacrer à la musique. Il totalise pourtant à son actif une vingtaine de compositions qui puisent dans la musique traditionnelle russe, des rythmes et des sonorités que le musicien intègre à son répertoire.
Le Prince Igor et Dans les steppes de l’Asie Centrale portent une profonde résonance intime qui vient de son héritage slave et de sa découverte de la musique romantique occidentale. Avec lui, c’est l’émergence d’un véritable style russe.
Ses origines
Sa naissance hors des convenances usuelles fait de lui un être marginal. C’est un enfant naturel du Prince de Géorgie, général de l’armée du Caucase, et de Dounia, la fille d’un troupier c'est-à-dire d’un simple soldat.
L’enfant porte le nom d’un domestique, Porphyre Borodine.
Cependant le Prince élève l’enfant et lui assure une vie confortable, des études solides et le désigne dans son testament.
Alexandre Borodine peut jouir ainsi d’une éducation musicale, il sait jouer de la flûte, du piano et du violoncelle.
A 9 ans, il compose une polka « Hélène » et un concerto pour flûte et piano.
A 13 ans, il compose le trio pour 2 violons et violoncelle.
Ses parents le destinent à une carrière médicale et scientifique. Il fait six ans d’études et commence son métier à l’hôpital de l’armée territoriale mais les dissections et la vue de plaies sanguinolentes le désemparent. Il change d’orientation et devient professeur de chimie.
Il voyage beaucoup et rencontre ainsi nombre de personnes qui lui ouvrent des horizons. Il se fait des connaissances scientifiques et musicales. Il rencontre sa femme pianiste au cours de ses pérégrinations. Elle lui fait écouter Schumann, Liszt, Chopin, Wagner.
Liszt interprète en concert La symphonie N°1 de Borodine qui très touché, lui dédie Dans les steppes de l’Asie Centrale, une composition qui captive le public.
Sa sensibilisé musicale reste ainsi éveillée au point qu’il intègre le Groupe des Cinq du mouvement romantique, un cercle de compositeurs qui réunit Moussorgski, son grand ami dont la mort l’attriste au point qu’il lui dédie une œuvre musicale : Les rives de ton lointain pays natal.
Glazounov est aussi membre du groupe des Cinq ainsi que Balakirev, Rimski, César Cui.
Les œuvres de Borodine
- La quintette en ut mineur
- La symphonie N°1en mi bémol majeur.
- La symphonie N°2 en si mineur .
- La symphonie N°3 est restée inachevée.
- Le quatuor à cordes N°2 retient l’attention par son mouvement lent nommé Notturno.
- Le poème symphonique Dans les steppes de l’Asie Centrale évoque avec beaucoup de vibrations mélodiques, la profonde beauté intimiste des grands espaces, ces étendues qui par leur immensité peuvent contenir et faire exister les rêves d’une peuplade. Un grand élan pour la quête d’une âme y est perceptible, ce qui fait toute la beauté de la pièce.
- Les rives de ton lointain pays natal est une pièce en hommage à son ami Moussorgski.
Et son opéra phare Le Prince Igor avec ses danses polovtsiennes est l’œuvre de sa vie. Pendant dix-huit ans, il cherche à adapter un art musical qui procède par de vastes tableaux visuels.
C’est pour cet opéra qu’il compose les Danses polovtsiennes, une série de danses sans usage de voix et des danses avec un chœur de jeunes filles. Les danses sont données à la fin de l’Acte 2 comme un interlude pour divertir le prince Igor prisonnier à la cour du Khan Kontchak. L’usage des percussions et clarinettes font des danses un moment éclatant. Michel Fokine, danseur et maître de ballet russe s’en inspire et réalise une chorégraphie destinée aux ballets russes de Diaghilev.
Borodine n’a pas le temps d’achever son opéra car il meurt. Ce sont Glazounov et Rimski qui le complètent, révisent l’œuvre et font représenter son opéra en 1890, trois ans après la mort du compositeur.
En tout, il n’a composé que 21 partitions et un seul opéra.
Il est aussi à l’origine de plusieurs découvertes en chimie et il fonde une école de médecine qui accueille les femmes.
Son œuvre musicale, empathique, sait toucher les âmes.
© joseartgallery.com - ciel du soir sur la steppe - Olena Polovna 2018
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Olena Polovna, une artiste de l'Ukraine s'attache à nourrir ses pensées de couleurs fortes d'une densité qui ne peut laisser indifférent.
© joseartgallery.com -vagues de steppes - Olena Polovna 2022
Ginette Flora
Juillet 2025
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