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La nacelle de la multitude

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© christine crehalet -aquarelles des landes


C’était l’averse du temps

La bourrasque d’un seul moment

 Il reste une aquarelle floutée

 Maintenant c’est effarant

 On entend un rire amer

 

C’est l’herbe desséchée comme une face flétrie

Sur les vastes étendues  d’herbes alanguies

Où ne saignent plus les pétales des souveraines

Roses aux  épines dans les terrains sans pleurs

Qui s’en iront remplir les greniers souterrains

 

 On voudrait l’entendre le vent

 Ses rondes  se déplacent autrement

 Et ne savent plus relever les cheveux des violons

 Dénoués  dessus les talus, là  où se terrent

 Cendres et os à la merci des cieux qui attendent

 Avant que ne s’ouvrent leurs tours étoilées

Ce sont  des mangeoires vidées qui craquèlent

 Des souches crevassées pour servir le repas du passant

 Qui se demande d’où est parti le premier souffle  

 

Le sol absorbe les mots  

 C’est un langage évaporé

 Sur la plaine aux rêves défaits

 D’avoir été trop refaits

 Dort un oiseau effrayé

 

 Que libère-t-on quand on revient

  Et qu’on cherche où s’est caché ce qu’on a cru voir

 Qu’y a t-il à dire au bout de son archet

 Lyre et hautbois  réanimés sauront-ils trouver

 La symphonie qui ondule aux cils  des yeux

 Au sillon des  joues marbrées

 Et sur le bout de la langue le rythme qui fuit

 Le son qui  s’évade  et fait croire qu’il se rapproche

 On le cherchera en vain tandis que la plaine  s’enrhume

  

C’est la multitude d’un seul moment

Qui mord de l’espace pour se placer

Un désert,  une steppe, 

Une lande à cultiver

Tout se marque stoïquement

Dans  la multitude des encombrements

Juillet 2025

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Ginette Flora

4 commentaires


Alice
22 juil.

Voilà qui parle au coeur, chère Ginette... Belle journée à toi ❤️


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nicole.loth
nicole.loth
21 juil.

Des mots qui interogent, sur ce que nous vivons. Ils me touchent et m'inspirent...

Merci infiniment chère Ginette ! Douce soirée...


Que deviendrons nos forêts quand les feux brûlerons encore.

Et les récoltes asséchées par les vents mauvais.

Ou les les pluies diluviennes qui viennent tout envahir.

Voilà où les temps nous mènes, sans savoir où l'on va !


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nicole.loth
nicole.loth
22 juil.
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Nul ne peut présager l'avenir que nous aurons Ginette. Les temps ont toujours évolués au fils des siècles. Espérons que ce sera dans le bons sens...

Je te souhaite un doux après-midi.


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