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"L'Elizir d'amour ", un opéra de Gaetano Donizetti

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© onrichmondhill.com -elisirdamore de Donizetti


L’Elisir d’Amore de Gaetano Donizetti


C’est un opéra comique en deux actes composé par Gaetano Donizetti, écrit par Felice Romani qui s’est inspiré d’un autre livret d’un opéra français « Le philtre » de Daniel François Esprit Auber, créé en 1832 à Milan.

La pièce eut un grand succès avec son passage le plus célèbre de l’air de « Una furtiva lagrima »  (Acte 2) qui est souvent repris indépendamment dans les récitals par de talentueux ténors. Elle a été représentée à New York en 1838 et en 1904.

L’œuvre est conduite selon les codes de la Commedia dell Arte avec un personnage de condition modeste qui s’engage dans l’armée pour fuir l’amour qu’il éprouve pour une fermière qui n’est pas  de son milieu  social.

Le personnage du charlatan, un apothicaire bonimenteur, vend des médecines de toutes sortes, drogues et élixirs entre autres et rameute sa clientèle par un bagou exagéré promettant guérisons et miracles.

Un corps d’armée fait aussi son apparition avec la présence d’un sergent pour faire rebondir l’action.  


Argument


 L’action se déroule dans un village basque, à la fin du XVIIIème siècle.


ACTE 1


 1er tableau :


Le paysan Nemorino est épris d’Adina qui ne répond pas à ses avances.

Un air de cavatine : Quanto e bella, Quanto e cara




Adina lit à ses paysans l’histoire de Tristan et Yseult et du philtre d’amour dont parle le récit médiéval. Crédule, Nemorino se demande si un philtre semblable peut exister.


 2eme tableau :


Un corps d’armée arrive au village avec à sa tête le sergent Belcore  lequel ne tarde pas à demander Adina en mariage.

 Adina se fait prier en même temps qu’elle s’agace des attentions de Nemorino et l’éconduit.


 3ème tableau :


Un apothicaire ambulant, le docteur Dulcamara entre au village pour vendre sa pharmacopée.

Un air de cavatine : Udite , Udite, o rustici



Nemorino lui demande un philtre d’amour. Le charlatan lui vend une bouteille de Bordeaux en précisant que le breuvage n’aura fait son effet qu’au bout d’un jour. Nemorino attend patiemment sa transformation en ignorant Adina qui accepte de se marier au sergent Belcore. Le mariage est fixé le jour même. Nemorino lui demande d’attendre encore.


ACTE 2


 1er tableau :


Nemorino voyant que l’élixir ne lui fait aucun effet, souhaite acheter une deuxième bouteille mais il n’a pas d’argent. Il décide de s’enrôler dans l’armée en échange d’un traitement de 20 écus.


2ème tableau :


L’oncle de Nemorino vient de trépasser et lègue sa fortune à son neveu qui devient un parti avantageux. Le jeune homme est subitement admiré  et convoité.  Nemorino est surpris mais il pense que c’est l’effet de l’élixir.

C’est Dulcamara qui explique à Adina déconcertée par le comportement de Nemorino, que le paysan s’est enrôlé dans l’armée pour pouvoir se payer l’élixir.

 Adina réalise enfin la sincérité  de Nemorino.


 3ème tableau :


Nemorino  se prépare à suivre l’armée qui doit lever le camp. Les jeunes filles du village se pressent autour de lui et le couvent des yeux. A ce moment, Nemorino aperçoit une larme furtive dans les yeux d’Adina et comprend qu’elle l’aime tout autant que lui.

 Il lui chante  une romance :

Une seule larme furtive a perlé dans ses yeux comme si ces jeunes festifs, elle semblait les envier. Que vais-je chercher de plus ? Elle m'aime, oui, elle m'aime. Je le vois, je le vois. Pour un instant, sentir les battements de son coeur, confondre mes soupirs avec les siens ! Je ne demande rein de plus, ah ciel ! Après on peut, oui, on peut mourir. Je ne demande rien de plus, rien ! Après on peut mourir d'amour.


L'air de "Una furtiva lagrima" à l'Acte 2 est presque devenu une œuvre indépendante de l'ensemble de l'ouvrage par la peinture des sentiments et le lyrisme intense de l'émotion qu’elle apporte.

C'est un chant d'une tonalité mélancolique, porté par un coeur plein de sincérité, exhalant une douleur dont la noble beauté donne une intensité romantique dans cet opéra comique qui se situe dans la tradition de la commedia dell Arte.

Cet air est un moment de grâce dans le répertoire de l'opéra. Il s'écoute parfois détaché du contexte parce qu'il résonne en nous.

Intemporel par sa tristesse, vibrant d'une note personnelle, on ne peut échapper à la sensibilité de l'air de la larme furtive, aveu d'un amour resté discret.


Adina rachète l’engagement de Nemorino et lui annonce son attachement pour lui car c’est lui qu’elle choisit. Le sergent Belcore se console en se disant qu’ailleurs il y a d’autres opportunités   tandis que Dulcamara conclut :


«  Mon élixir a permis par des voies détournées à la réunion de deux jeunes gens. » 

 Ginette Flora

 Août 2025

2 commentaires


Invité
13 août

Encore une découverte pour moi...merci, Ginette ... tu m'apprends beaucoup ! ♥️ (viviane)

Modifié
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Invité
13 août
En réponse à

C’est la grande tradition italienne.

Y revenir c’est un peu faire un voyage.

Je suis contente que cela te plaise.

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