Lili Boulanger - La vieille prière bouddhique
- Ginette Flora Amouma
- 28 févr.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 11 avr.

© Photo Musica en Mexico- Lili boulanger
La Vieille prière bouddhique est une œuvre pour ténor, chœur mixte et piano ou orchestre composée par Lili Boulanger entre 1914 et 1917.
Lili Boulanger, compositrice française née à Paris et décédée en 1918 à Mézy sur Seine, a mis en musique une prière bouddhique connue sous le nom de " Metta Suta" et traduite en français par Suzanne Karpelès.
C'est devenu un message très actuel, un message de paix intemporel, œcuménique car il transcende les confessions et s'adresse à l'humain.
Publiée en 1920, Lili boulanger, décédée en 1918, n' a pas entendu sa composition. C'est sa soeur Nadia qui accompagne au piano la musique de Lili.
C'est en 1921 qu'est exécutée en salle Pleyel la partition sous le titre de " Prière hindoue" avec Nadia Boulanger au piano.
Puis en 1923, elle est reprise en concert et à l'opéra. Le ténor module une incantation tandis qu'un solo de flûte vient évoquer la musique d'Extrême-Orient.
Histoire
La compositrice a écrit plusieurs partitions de musique religieuse chrétienne. Cette œuvre a la particularité de mettre en musique une prière de la religion bouddhiste. Le texte est un extrait du Visuddhimagga, traduit par Suzanne Karpelès
« C'est un texte admirable en son message de paix et de tolérance largement œcuménique, englobant nommément la création entière », dit Harry Halbreich
Commencée en 1914, la partition est terminée à Arcachon au printemps 1917.
Analyse:
La Vieille prière bouddhique emploie un riche effectif : un orchestre et un chœur auxquels s'ajoute un ténor solo. Elle prend aussi la forme d'une incantation orientale :
« le ténor revient constamment au fa dièse, au lieu de la note do centrale de la musique d'ouverture, mettant à nouveau en lumière l'importance du triton. L'élément le plus clairement "exotique" de cette œuvre est peut-être le solo de flûte, qui développe la partition du chœur et évoque la musique d'Extrême-Orient dans son timbre et dans ses formes sinueuses d'arabesque »
Construite sur un seul thème lyrique, c'est une prière psalmodique avec des harmoniques qui l'enrichissent.
C'est dans un long recueillement dépouillé que la musique enveloppe la prière et lui donne toute sa profondeur.
La partition a été publiée par Durand en 1921.
Vieille Prière bouddhique
Que toute chose qui respire -- que toutes les créatures et partout, tous les esprits et tous ceux qui sont nés, que toutes les femmes, que tous les hommes, les Aryens, et les non-Aryens, tous les dieux et tous les humains et ceux qui sont déchus, en Orient et en Occident, au Nord et au Sud, que tous les êtres qui existent -- sans ennemis, sans obstacles, surmontant la douleur et atteignant le bonheur, puisse se mouvoir librement, chacun dans la voie qui lui est destinée.
Ginette Flora
Février 2025
Une oeuvre qui témoigne combien la musique réunis les êtres humains et les apaisent...
Encore une belle découverte grace à toi Ginette. Merci !
Je découvre une facette, et non la moindre, de LilI Boulanger !
Merci et belle journée, Ginette 🌞
Belle découverte Ginette et j'ai vraiment appris... c'est beau et humain ...❤️