Max Bruch et le "Kol Nidrei, op. 47"
- Ginette Flora Amouma

- 27 févr.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 4 jours

© kassiekemusiek.TV/ Max Bruch
Max Bruch est un compositeur allemand, né à Cologne en 1838 et mort à Berlin en 1920.
De lui, le grand public connaît le 1er concerto pour violon en sol mineur, composé en 1864.
Sa mère soprano et professeur de musique lui enseigne la composition musicale. Après des études régulières, il obtient une bourse qui lui permet de travailler avec des professeurs renommés.
Il enseigne ensuite à Cologne et commence à produire quelques œuvres comme un opéra d'après l'œuvre revisitée de Goethe : " Farce, ruse et vengeance".
Il s'installe à Berlin où il est nommé chef d’orchestre. Il avait coutume de dire :
« Le violon peut chanter une mélodie et la mélodie est l’âme de la musique »
Symphonies et pièces d’opéra suivent mais quand il compose le « Kol Nidrei », l’attention est rivée sur cette longue méditation au violoncelle.
Kol Nidrei signifie « Tous les vœux » en araméen.
C’est une œuvre pour violoncelle écrite en 1880 pour la communauté juive de Liverpool.
Cette composition devient une liturgie pour « le Yom kippour » du calendrier juif.
C’est une prière composée sur un air traditionnel de la culture hébraïque. La critique s’insurge et émet des réserves sur l’intention spirituelle en signalant que le Kol Nidrei manque de véritable sentiment religieux.
Mais c’est sans compter l’accent mis sur l’esprit de la communauté juive qui est rendu par les accents du violoncelle.
Dès l’écoute des premières notes, on est saisi comme si des paroles sortent littéralement du violoncelle.
On croit dans un premier temps que c’est l’interprète qui émet des sons mais on se rend compte que seul le violoncelle tient la barre des émotions.
C’est une mélodie basée sur deux textes en araméen.
Max Bruch a utilisé 2 mélodies hébraïques dans cette composition, ce qui crée une atmosphère enveloppante, évocatrice de l’âme juive. L’adagio est composé sur une série de variations sur deux principaux thèmes d'origine juive :
- Le " Kol Nidrei "est la prière qui est récitée durant le service du soir du Yom Kippour.
C'est une invitation à la prière liturgique dans la synagogue.
- Il est inspiré d'un poème lyrique de Lord Byron et d'un ensemble de mélodies hébraïques.
Max Bruch fut présenté dans une famille de confession juive. Il se trouve ainsi confronté à l'univers hébraïque, il en restitue son ressenti.
A travers une émotion et la découverte du phrasé musical hébraïque, Bruch livre un témoignage de sa démarche.
C’est un thrène intime qui vient du tréfonds de l'âme.
Ginette Flora
Février 2025




Commentaires