top of page

La page de Marcel Faure - Poésies de Juin 2025

Dernière mise à jour : 8 août

ree

Rebelle

Comme l’aube

Qui chaque matin

Revendique le jour

 

Rebelle

Comme l’instant

Qui s’éternise

Et refuse de mourir

 

Rebelle

Comme la vie

À la recherche

D’une éclaircie

 

Rebelle

Comme la feuille

Qui s’accroche à sa branche

En plein cœur de l’automne

 

Rebelle

Comme un geste

Qui nage rageusement

Jusqu’à l’épuisement

 

Rebelle

Comme la pierre

Qui rate sa victime

Et s’en prend au bourreau

 

Rebelle

Comme des amants

Que la nuit protège

Des mauvaises langues

 

Rebelle

Toujours partout

Comme une idée

Qui persiste et signe

 

**

 

En un seul mot

J’ai donné du bleu à ma vie

Ecrire ton nom

Cela m’a suffi

 

J’aurais pu écrire le tien aussi

Et le tien et le tien et le tien

Alors ce bleu

Prends en ta part

 

**

 

L’instant gourmand

La cuisine murmure

Au gré des casseroles

 

Tresse d’ail

Qui retient l’automne

Près de la cuisinière

 

En petites pincées

Sur le steak au bleu

Des grains de poivre

 

Dans la fille d’attente

Les couverts se mélangent

Autour des assiettes

 

Batterie de cuisine

Qui sonne l’hallali

Le repas est servi

 

**

 

Silence d’herbes

Que le vent questionne

 

Que se disent les plantes

Quand fleurissent les fleurs

 

Chacune se prépare

Au grand bal des graines

 

Clameur délicate

Des akènes s’élancent

 

Herbes en pleurs

Les enfants sont partis

 

Et le vent alors

Le vent les a suivis

 

**

 

Mensonge des nuits

Où des rêves bruyants

Semblent plus vrai

 

Velouté des songes

Pris dans l’écrin noir

Des heures brumeuses

 

La lune glisse tranquille

Et se noie sans un mot

Dans l’aube naissante

 

Stylo en main

Je traque des chimères

Mon génie s’est enfuit

 

Cohorte des fantômes

Que la réalité délite

En me rongeant les ongles

 

**

 

L’ombre pulvérisée

Et la lumière partout

Facettes du soleil

Qui s’étirent

Enveloppées de bleu

Papier cadeau de la vie

 

Les yeux fermés

Le bleu toujours

Perles de joies

Bruyantes lueurs

Des jours heureux

 

Puis la mer qui hésite

Mouillée d’éclats

Entre le sable et le silence

Le ciel se mélange

Au gré des vagues

 

**

 

Une cascade alouette

Enchante un ruisseau

D’un peu de ciel

 

Bientôt la mer dit-elle

Là-bas des poissons volent

Pour pêcher le soleil

 

Et des vagues fantasques

Roucoulent sous la lune

Comme de doux ramiers

 

Ô diamants éphémères

Méditez vos histoires

Jusqu’aux prochaines chutes

 

Serez-vous alouette

Colombe ou papillon

Je cours sur le sentier

 

**

 

Poésie d’air                                     

Qui effleure l’oreille

D’un bleu pur

 

Brise légère

Sur un voile de brume

Qui fait chanter un lac

 

Rien ne pèse

Que la surface frissonnante

D’un étang

 

Le ciel affleure l’âme

D’une douceur câline

L’infini se révèle

 

L’éther fluide céleste

Remplit chaque silence

De l’azur bleu d’un mot

 

**

 

Ceux qui portent le ciel

Sur les ailes des rêves

Ont fait l’amour souvent

Avec des anges

Ces fleurs de chair

Qui dansent dans le vent

Et souvent ils chantent

Une poignée de mots

Plus légers que l’air

 

Enfants nés d’un baiser

Libellules célestes

Petits êtres immenses

Faites pencher d’amour

La balance des jours

 

**

 

Jardin assoupi

La chaleur l’étouffe

Il fait la sieste

 

Feuilles en berne

Qui rêvent de pluie

 

Les racines s’acharnent

À creuser plus profond

 

La terre béton

Crie misère

 

Quelque part

Malheur est bon

Limaces et escargots ont déserté

 

Pauvre Marcel

Tu n’es pas près de manger des légumes

 

Tremblements du ciel

Un nuage s’enfuit

Lui aussi craint la canicule

Zut

 

ree

Marcel Faure

Juillet 2025

2 commentaires


viviane parseghian
13 juil.

j'avais lu, je relis et ... marcel ... à fondre de poésie ... merci ❤️

J'aime

nicole.loth
nicole.loth
10 juil.

De la belle poésie pour chanter la vie... quoi de plus beau Marcel. Merci !

Belle soirée.

J'aime
bottom of page