top of page

La page de Marcel Faure - Poésies de Juillet 2025

ree

Morceaux de bleu

 

Nuages en partance

Ton rire qui danse

 

Désir de vert

La nature émouvante

Ouvre sa forêt

 

Poème de fleurs

Le chemin printanier

Raconte ses amours

 

Belle journée

Un petit bonheur

Embaume l’air

 

Entendez-vous

Ce carillon de pierres

Qui sonne sous vos pas

 

La voix des feuilles nues

Soupire son bien-être

La douceur d’exister

 

**


Où sont mes rêves

 

Mes bras sont trop courts

Pour atteindre mes rêves

Je n’en ai que des traces de papier

Pages qui s’envolent

S’en vont rejoindre

Mes classeurs de mémoire

L’oubli

 

J’épluche un moment la nuit

Je chante sous la lune

J’en vois quelques-uns parmi les étoiles

Mes rêves brillent par leur absence

J’en reprends quelques-uns

Les triture en tous sens

Brouillons qui se froissent

Jouent au basket avec la poubelle

L’oubli

 

Mais ils sont là

Toujours

À me titiller l’âme

Et me poussent

À redire et redire

Le souffle qui me pousse

**

Je voudrais fleurir au soleil

 

Être du plein été

Mais à trop vouloir

Soulever les jupes de l’aube

Je rougis comme un jeune homme

Je rougis jusqu’à l’écarlate

Crème solaire ou pas

Je cloque

Bien à l’ombre j’hésite

Entre la rage de réussir

Et le bonheur d’échouer

Fleur je devrais me faner

Alors prudemment

Je courtise mon désir

**

 

Quand je marche

C’est par les pieds

Que me rentre la terre

 

Et l’horizon qui se déploie

Se rapproche un instant

 

Et mes poumons s’enflamment

De tout le bleu du ciel

Même quand il fait gris

 

L’effort que le sang véhicule

Habite tous mes muscles

 

J’existe jusqu’au vertige

Qui découvre mon âme

 

Et chaque pas me livre

Une partie de moi

 

**

 

Tout doit commencer

 

Par l’aube magnifique

Qui inonde les hommes

 

Par un ruisseau tranquille

Ses berges ombragées

 

Par des moutons sur les collines

Qui vont sans peur des loups

 

Par des loups apaisés

Que personne ne craint

 

Par l’air si transparent

Pour remplir les poumons

 

Par toi et moi main dans la main

Mélangeant nos couleurs

 

Par la nuit qui s’invite

Pour bercer nos amours

 

Par des baisers fougueux

Qui sèment des enfants

 

Tout doit commencer

 

Par un poème

Et quelques mots musiques

À chanter sous la lune

Pour charmer les étoiles

 

**

 

Marche après marche

J’ai gravi un poème

 

Encore quelques efforts

Je serai au sommet

 

Mais comme l’horizon

Toujours il se dérobe

 

Poésie infidèle

Tu as bien trop d’amants

 

Mais nul tu n’éconduits

Je tire à vers perdus

 

Et je grimpe et je grimpe

Et mes yeux se fatiguent

 

Pour ce soir c’est fini

Je bivouaque ici

 

**

 

Secret d’alchimiste

C’est bien de l’or qu’il cherche

Mais celui de nos gestes

 

Ce sang bien vif

Tout droit sorti du cœur

Qui pulse au bout des doigts

 

Voilà c’est fait je donne

Du temps et de l’argent

Pour les Restos du cœur

 

Avec un vrai regard

Pour toi qui me ressembles

Comme deux gouttes d’eau

 

**

 

 

Il arrive d’aimer

Plus souvent que l’on pense

Nos gestes en sont témoins

Quand nous les oublions

 

**

 

Rêveurs insomniaques

Nous n’exagérons rien

Tout est possible

 

Tout est possible

Si les hommes impossibles

Désempruntent l’erreur

 

Celle de croire que l’autre

Ne cherche qu’à lui nuire

Et en veux à sa vie

 

Oui j’en veux à ta vie

Celle qui aime

Celle qui espère

 

Tout au fond de toi

Tu aimes et tu espères

Le temps qu’il nous reste à vivre

 

Parmi les herbes sauvages

Les rivières et les lacs

Dans la beauté des jours

 

**


Écouter la nuit

Qui nous appelle au loin

La face cachée des choses

Ou l’enfant que l’on fut

 

Baisers de pierre

Dans des villages abandonnés

Nos vanités en ruine

Nos vieilles madeleines

 

Sur l’oreiller des nostalgies

S’endormir sans retour

Mais ta peau aussi

Murmure son mal d’amour

 

Une main nous retient

Et l’aube nous rassure

Ton sourire éclatant

Ouvre sur le soleil

 

**

 

Baiser coquelicot

Sur ta poitrine endormie

Dormeur apaisé

Tu hantes mes nuits

De toutes les batailles

J’aimerais donner congé

À la mort qui sévit

Sur ordre des puissants

 

Sous le ciel étoilé

Des ombres me poursuivent

Des mains me serrent la gorge

Et m’appellent à vous suivre

Vivant je suis vivant

Pour dire votre mémoire

Comme tous les poètes

Je chante pour vos âmes

Pour votre vie perdue

 

**

 

La vie est une fête

 

L’horloge de l’amour

S’éveille au printemps

 

Dans les prés dans les cœurs

L’instant du renouveau

 

La douceur se marie

À l’abondance des couleurs

 

Il souffle un vent léger

Qui pousse à la promenade

 

Un premier coquelicot

Appelle à la passion

 

Dans l’air bleu du matin

Oublie ton âge et danse

 

Dans la beauté fragile

La vie est une fête

 

**


Crise de foi

 

Un religieux

En mal de foi

Racle ses fonds de prière

 

Sous les jupes d’un psaume

Une banale béatitude

Le laisse coi

 

 

Une cloche peut-être

Mais sonne sa tête

Comme un vieux bourdon

 

Bah se dit-il

Dieu seul le sait

S’il existe

 

Et il s’en va

Pécher par gourmandise

Une religieuse s’il vous plait

ree

Marcel Faure

Août 2025

 

1 commentaire


viviane parseghian
13 août

Magnifique toujours ... la plume va si bien à Marcel et je fonds chaque fois ♥️

J'aime
bottom of page