La page de Marcel Faure - Poésies de Juillet 2025
- Ginette Flora Amouma

- 9 août
- 4 min de lecture

Morceaux de bleu
Nuages en partance
Ton rire qui danse
Désir de vert
La nature émouvante
Ouvre sa forêt
Poème de fleurs
Le chemin printanier
Raconte ses amours
Belle journée
Un petit bonheur
Embaume l’air
Entendez-vous
Ce carillon de pierres
Qui sonne sous vos pas
La voix des feuilles nues
Soupire son bien-être
La douceur d’exister
**
Où sont mes rêves
Mes bras sont trop courts
Pour atteindre mes rêves
Je n’en ai que des traces de papier
Pages qui s’envolent
S’en vont rejoindre
Mes classeurs de mémoire
L’oubli
J’épluche un moment la nuit
Je chante sous la lune
J’en vois quelques-uns parmi les étoiles
Mes rêves brillent par leur absence
J’en reprends quelques-uns
Les triture en tous sens
Brouillons qui se froissent
Jouent au basket avec la poubelle
L’oubli
Mais ils sont là
Toujours
À me titiller l’âme
Et me poussent
À redire et redire
Le souffle qui me pousse
**
Je voudrais fleurir au soleil
Être du plein été
Mais à trop vouloir
Soulever les jupes de l’aube
Je rougis comme un jeune homme
Je rougis jusqu’à l’écarlate
Crème solaire ou pas
Je cloque
Bien à l’ombre j’hésite
Entre la rage de réussir
Et le bonheur d’échouer
Fleur je devrais me faner
Alors prudemment
Je courtise mon désir
**
Quand je marche
C’est par les pieds
Que me rentre la terre
Et l’horizon qui se déploie
Se rapproche un instant
Et mes poumons s’enflamment
De tout le bleu du ciel
Même quand il fait gris
L’effort que le sang véhicule
Habite tous mes muscles
J’existe jusqu’au vertige
Qui découvre mon âme
Et chaque pas me livre
Une partie de moi
**
Tout doit commencer
Par l’aube magnifique
Qui inonde les hommes
Par un ruisseau tranquille
Ses berges ombragées
Par des moutons sur les collines
Qui vont sans peur des loups
Par des loups apaisés
Que personne ne craint
Par l’air si transparent
Pour remplir les poumons
Par toi et moi main dans la main
Mélangeant nos couleurs
Par la nuit qui s’invite
Pour bercer nos amours
Par des baisers fougueux
Qui sèment des enfants
Tout doit commencer
Par un poème
Et quelques mots musiques
À chanter sous la lune
Pour charmer les étoiles
**
Marche après marche
J’ai gravi un poème
Encore quelques efforts
Je serai au sommet
Mais comme l’horizon
Toujours il se dérobe
Poésie infidèle
Tu as bien trop d’amants
Mais nul tu n’éconduits
Je tire à vers perdus
Et je grimpe et je grimpe
Et mes yeux se fatiguent
Pour ce soir c’est fini
Je bivouaque ici
**
Secret d’alchimiste
C’est bien de l’or qu’il cherche
Mais celui de nos gestes
Ce sang bien vif
Tout droit sorti du cœur
Qui pulse au bout des doigts
Voilà c’est fait je donne
Du temps et de l’argent
Pour les Restos du cœur
Avec un vrai regard
Pour toi qui me ressembles
Comme deux gouttes d’eau
**
Il arrive d’aimer
Plus souvent que l’on pense
Nos gestes en sont témoins
Quand nous les oublions
**
Rêveurs insomniaques
Nous n’exagérons rien
Tout est possible
Tout est possible
Si les hommes impossibles
Désempruntent l’erreur
Celle de croire que l’autre
Ne cherche qu’à lui nuire
Et en veux à sa vie
Oui j’en veux à ta vie
Celle qui aime
Celle qui espère
Tout au fond de toi
Tu aimes et tu espères
Le temps qu’il nous reste à vivre
Parmi les herbes sauvages
Les rivières et les lacs
Dans la beauté des jours
**
Écouter la nuit
Qui nous appelle au loin
La face cachée des choses
Ou l’enfant que l’on fut
Baisers de pierre
Dans des villages abandonnés
Nos vanités en ruine
Nos vieilles madeleines
Sur l’oreiller des nostalgies
S’endormir sans retour
Mais ta peau aussi
Murmure son mal d’amour
Une main nous retient
Et l’aube nous rassure
Ton sourire éclatant
Ouvre sur le soleil
**
Baiser coquelicot
Sur ta poitrine endormie
Dormeur apaisé
Tu hantes mes nuits
De toutes les batailles
J’aimerais donner congé
À la mort qui sévit
Sur ordre des puissants
Sous le ciel étoilé
Des ombres me poursuivent
Des mains me serrent la gorge
Et m’appellent à vous suivre
Vivant je suis vivant
Pour dire votre mémoire
Comme tous les poètes
Je chante pour vos âmes
Pour votre vie perdue
**
La vie est une fête
L’horloge de l’amour
S’éveille au printemps
Dans les prés dans les cœurs
L’instant du renouveau
La douceur se marie
À l’abondance des couleurs
Il souffle un vent léger
Qui pousse à la promenade
Un premier coquelicot
Appelle à la passion
Dans l’air bleu du matin
Oublie ton âge et danse
Dans la beauté fragile
La vie est une fête
**
Crise de foi
Un religieux
En mal de foi
Racle ses fonds de prière
Sous les jupes d’un psaume
Une banale béatitude
Le laisse coi
Une cloche peut-être
Mais sonne sa tête
Comme un vieux bourdon
Bah se dit-il
Dieu seul le sait
S’il existe
Et il s’en va
Pécher par gourmandise
Une religieuse s’il vous plait

Marcel Faure
Août 2025




Magnifique toujours ... la plume va si bien à Marcel et je fonds chaque fois ♥️